Le Carnet d'Ysengrimus

Ysengrimus le loup grogne sur le monde. Il faut refaire la vie et un jour viendra…

  • Paul Laurendeau

  • Intendance

Le cannabis est encombrant, salissant, irritant et surtout… incroyablement narcotique

Posted by Ysengrimus sur 15 novembre 2008

rouleuse-cannabis

Ceci est un texte de FICTION anonyme que j’ai traduit de l’anglais.

Mon nom est Jessica Darby, je suis la sœur cadette West Coast d’Ulysse Darby, que les lecteurs et les lectrices du Carnet d’Ysengrimus connaissent peut-être. Je suis un personnage fictif. Je n’existe pas. Ce que je vous raconte ici n’existe pas non plus. Je voudrais partager avec vous mes aventures et mésaventures avec le cannabis. Mes emmerdements sont bien distincts de ceux qu’on croit découvrir dans l’Herbe bleue (au demeurant un témoignage odieusement truqué), vous allez vite vous en aviser.

Je suis une femme mariée de la région de Vancouver (Canada), dans la quarantaine, qui a un amant, marié aussi. Notre compréhension mutuelle de la nature dosée et méthodique du plaisir charnel et émotionnel est suavement mutuelle. Je l’adore. Nous nous voyons discrètement de temps en temps et nous faisons l’amour passionnément, après avoir consommé modérément des substances sensées s’imposer à nous pour leurs qualités aphrodisiaques. Peu enthousiastes de l’alcool à cause de ses effets sur l’estomac, la caboche et son impact tristement soporifique, très improductif attendu nos objectifs circonscrits, nous avons expérimenté, un long moment, le cannabis.

Et… il y eut indubitablement quelques revers. Avant notre phase cannabis, nous adorions nous rencontrer dans un des petits hôtels balnéaires de notre superbe façade Pacifique, le Sunset Inn. C’est un lieu intime, charmant, vieillot et romantique à souhait, avec de jolies draperies rouge vif et or éteint, et un panorama océanique imprenable. Impossible, trois fois impossible, de fumer du cannabis dans cet endroit délicieux et tranquille où le personnel nous connaît trop bien. Cela empesterait les si jolies draperies et, outre que cela alerterait à terme ledit personnel, l’idée d’un espace intime sentant la fumée froide ne me suscite pas un bien grand enthousiasme érotique. Il faut donc, lorsque le cannabis est impliqué, se rencontrer en un lieu bien plus austère et bien moins marrant: ma résidence familiale, vu que c’est la seule dotée d’un garage. Eh oui, pour fumer du cannabis au logis, que voulez-vous, vos adolescents vous le diront, il faut disposer d’un bon garage. Autrement la maison embaume pendant des heures une odeur aussi suave que lourdement reconnaissable et on se fait automatiquement repérer par la flicaille morose le soir venu. Fumer dans un garage (vide, en plus – vous ne voudriez pas que les banquettes de la bagnole se mettent à fleurer le foin cramé) est emmerdant et refroidissant au possible mais, l’un dans l’autre, très efficace. Vous ouvrez la porte du garage après coup et l’odeur se perd complètement dans la nature… si les murs sont en béton, naturellement. Admettez avec moi qu’on a là un corps de contraintes parfaitement encombrant.

L’encombrement ne diminue pas du tout quand il s’agit de la manipulation méticuleuse de la chose elle-même. J’ai vite renoncé aux joints. Ils se déroulent, se défont, brûlent tout de travers, vous crament les doigts, tombent en capilotade. On perd des brins incandescents, en calcine d’autres inutilement. Il faut balayer les cendres et les bouts de papier sur le sol poussiéreux après… quand ils ne vous sont pas simplement tombés dans la robe. Salmigondis peu commode de complications. J’ai donc un temps utilisé la fameuse petite pipe à cannabis en verre. En vente partout sur la Côte Ouest, sous différentes fausses identités, elle est passablement plus commode, en ce sens qu’elle réduit sensiblement les pertes et permet de retenir les cendres refroidies proprement, dans un mouchoir jetable. Par contre, cette petite pipe de pyrex se garnit vite d’une sorte de goudron jaunâtre vraiment fort peu ragoûtant à terme. Admettez avec moi qu’on a là un corps de contraintes parfaitement salissant.

Donc voici ce qu’étaient les opérations de l’entrée en matière de ma rencontre romantique du temps non regretté de la pipe à cannabis. Avant l’arrivée de mon amant, je me devais de dissimuler la tenue émoustillante que je lui réservais sous une robe de chambre bien chaude, éventant de ce fait toute surprise effective. Que voulez-vous, nous étions en février et un garage n’est évidemment pas chauffé (et l’été, on y étouffe). L’amant arrive, nous désempilons deux chaises que nous installons dans le garage. Nous bourrons la pipe, fumons au mieux en alternance, toussons, gloussons, chassons la boucane de la main, rallumons constamment, nous demandons à tous bouts de champ si ça va les lèvre, les doigts, la gorge? Nous n’arrivons l’un dans l’autre à ne causer que de cette fichue pipe et de cette satanée boucane, en un évident gâchis de temps conversationnel. Nous escamotons ensuite les cendres dans un mouchoir jetable. Ne pas oublier aussi de rempiler les chaises, d’ouvrir la porte glissière du garage pour aération (après avoir tout escamoté. Inutile d’ameuter le quartier). Je me dois ensuite de laver la pipe à l’eau savonneuse. Je dois gratter avec les ongles ce goudron, maintenant brunâtre, dans la tête de la pipe. Il me colle poisseusement autour de l’index mais glisse futilement sur tous tissus. Ouf, vraiment dégueu. Je pose finalement la pipe de verre coloré dans le lave-vaisselle et actionne ce dernier pour compléter le nettoyage de l’instrument de verre. Il faudra ne pas oublier de le tirer de là après le départ de l’amant et le remettre dans sa cachette. Noyer le mouchoir jetable contenant les cendres dans le chiotte et tirer la chaîne, ranger les allumettes. Le tout en raclant de la gorge, en crachotant et en toussant (je ne vous apprend pas que la boucane de cannabis est parfaitement irritante et, oui, oui, nocive pour les poumons). Ouf, mon amour, je suis enfin à vous… disons, en fait, dans une trentaine de minutes, quand l’effet de tout ce labeur se fera sentir au mieux sur nos cerveaux et dans nos âmes.

Inutile de vous dire que nous nous sommes vite lassés de cette série d’opérations fastidieuses, encombrantes, salissantes, laissant dans la gorge un goût amer tant à cause du caractère irritant du produit que de par la lourde hypothèque qu’il faisait subir au halo romantique devant envelopper deux amoureux passionnés et modernes, n’ayant que fort peu de temps à perdre en fariboles préparatoires. Nous allions laisser tomber définitivement le cannabis, quand je me suis soudain souvenue du Chevalier Gluck…

C’est un personnage des Contes d’Hoffmann, un vague aristocrate berlinois, compositeur d’opéras, ou quelque chose comme ça. Le Chevalier Gluck fait un certain nombre de choses incongrues, quoique toutes parfaitement cohérentes et, entre autres, devinez quoi, il trempe les prises de sa tabatière dans le vin. Inspirée par cette idée curieuse, je me suis documentée pour finalement découvrir un fait bien connu des cuiseurs de pâtisseries au cannabis: les cannabinoïdes actifs sont solubles dans une petite quantité d’alcool, sans perte d’effet. Les babas-aux-cannabis et autres gâteaux confectionnés à base de marijuana incorporent en fait souvent en leur recette une concoction de cannabis dissoute dans une liqueur. Il n’était évidemment pas question de compliquer des opérations d’ouverture, aux charmes déjà passablement grevées, par des mésaventures culinaires qui, dans mon modeste cas, se seraient avérées hautement hasardeuses. J’ai donc décidé de tenter un coup plus simple, plus minimal, plus dégueu, mais aussi plus vif et opératoire. Cela a fonctionné parfaitement. Je vous le recommande chaleureusement… si vous avez un peu de temps…

J’ai d’abord laissé sécher mon sachet de cannabis pendant environ un an. Quand il fut bien sec et parfaitement exempt de cette légère humeur un peu gluante qui apparaît parfois sur les boutons de cannabis frais, j’ai pulvérisé les boutons, feuilles et tiges, patiemment, avec les doigts, pour en faire une poussière de cannabis quasi impalpable que j’ai laissé continuer de doucement sécher. Deux semaines avant la venue de mon bel amant, je place dans le fond d’une jolie petite fiole ayant environ le format d’une bouteille d’aspirine, cette poussière de cannabis séché, à l’aide d’un bel entonnoir en porcelaine. J’en mets pour l’équivalent du tiers du volume total de la fiole. Je noie ensuite la poussière de cannabis reposant au fond de la fiole avec un doigt de rhum qui remplis ladite fiole jusqu’au goulot. Je bouche soigneusement et laisse ensuite macérer le tout quinze jours dans cette petite fiole. Au jour J, j’ai donc deux de ces fioles fines prêtes, une pour moi, une pour mon amant. S’y trouve réparti l’équivalent du cannabis que nous fumions en une fois, gorgé d’une quantité parfaitement insignifiante d’alcool. Nous les buvons, ce qui n’entraîne qu’une unique petite complication de rien. Le rhum gorgé de cannabinoïde passe parfaitement. Son goût est rendu suprêmement répugnant mais, bon, ça s’avale bien et, surtout, vite. Souvenons-nous, le cœur attendri, de l’huile de foie de morue de notre enfance. La poussière de cannabis, devenue une sorte de pâte vert foncé, colle partiellement au fond des fioles. Il faut y faire couler l’eau du robinet quatre ou cinq fois, secouer et boire, re-remplir, re-secouer, reboire (l’eau tiède sert aussi à faire passer le goût du rhum dégueulassé). Les grumeaux de cannabis finissent alors par débloquer et vous tomber dans la bouche par étapes, par secousses. Il faut ne pas trop mâcher (cette saloperie tend à se coincer entre les dents – ceci n’est pas une expérience culinaire… médicinale en fait, plutôt) et il faut avaler lestement. Le tout (incluant le rinçage final et le rangement des fioles) se joue en cinq ou six petites minutes là où la vaste opération garage – fumage –cure-pipe bouffait une bonne heure.

L’effet de ce breuvage furtif dure huit bonnes heures, un peu comme dans le cas des pâtisseries au cannabis. Par contre, ledit effet commence à se faire sentir bien plus lentement que lorsqu’on fume. Il faut compter un bon deux heures d’attente, avec lente montée de l’effet dans la seconde de ces deux heures (l’alcool, ici, est inopérant, sa quantité étant nettement insuffisante pour laisser le moindre souvenir). Nous pouvons donc prendre amoureusement le tram côtier vers notre petit hôtel balnéaire, de nouveau accessible à nos ébats futurs (ne pas conduire votre voiture dans cette condition hautement hasardeuse). À l’hôtel, nous prenons la suite avec la vue sur la mer et le piano, pour huit heures. Cela s’amorce donc tout doucement, sur deux heures à ne rien faire, à me languir, à graduellement sentir monter la torpeur en compagnie de mon bel amant. C’est parfait. Nous nous asseyons. Mon amant, de plus en plus entreprenant, complimente langoureusement ma parure savante, il me dit des mots doux, ses grands yeux brumeux et sombres dans les miens. Il m’embrasse les mains gentiment. Oh, Jessica… Oh, Jessica… Oh, ma passion… Oh, oh, Il ne faut pas trop se presser, mon bel ami, nous attendons l’effet, souvenez-vous. Ah, je dois l’admettre, il n’y a pas meilleur prélude que le prélude contraint par un objectif transcendant bien circonscrit et chronométrable. Je m’esquive. Je minaude. Je joue du piano pour lui, jusqu’à ce que les blanches et les noires deviennent graduellement, lentement, insidieusement toutes mélangées sous mon regard et de plus en plus écho dans la caisse de résonance soudain si caverneuse de mon être. Quand mon amant, éternel, insondable, me rejoint sur le banc du piano, son premier baiser a une densité et une charge singulièrement onctueuse et charnue. Puis là… là ma mémoire devient confuse (parce que cette saloperie de concoction vous brouille passablement le souvenir en plus) mais je peux corroborer que les moments les plus passionnels s’accompagnent indubitablement de petites hallucinations visuelles fort plaisantes et souvent amusantes. Enfin, bon, je vous laisse imaginer la suite…

Donc, pour tout dire, dans la formule pipe à cannabis, je perds mon temps en présence de mon amant en opérations difficultueuses et maladroites. Dans la formule breuvage rhum/cannabis, je consacre du temps de préparation à la chose en l’absence de mon amant, les opérations sont bien moins incommodes, l’ingestion est fulgurante et ne laisse aucune trace (je n’ai jamais ressenti la moindre difficulté pour la digestion de ma petite formule). Nette victoire donc sur l’encombrement, le salissage, l’irritation de la gorge. C’est pour alors tomber la gueule sur le principal défaut du cannabis. Le fait tout simple et tout bête que c’est un narcotique soporifique puissant et irrépressible. Après nos deux heures de préludes et moins de deux heures d’ébats, nous tombons lourdement endormis et nous flambons les quatre autres précieuses heures qu’il nous restait ensemble à pioncer côte a côte. comme de lourdes bûches doucement sciées par la langoureuse égoïne de notre inexorable engourdissement artificiel. On dort superbement d’ailleurs, profondément, sereinement, il n’y a pas à dire et là n’est pas la question. La question est bien que, pour tout dire, eu égard à l’objectif initial, c’est fondamentalement nul. Oh là là. L’affreux aphrodisiaque mais le joli somnifère.

C’est donc ainsi que, sur mes vieux jours, j’ai finalement renoncé au cannabis comme compagnon aphrodisiaque de l’amour. Comprenant enfin pourquoi cette substance est utilisée en thérapie anti-douleur, je ne me sers plus mon petit cordial rhum/poussière de cannabis que fort rarement, lorsque je suis fin seule et n’arrive pas à trouver le sommeil réparateur, en fait. Je dors alors comme une reine, rêve de mon bel amant qui reviendra toujours un jour, et me porte superbement, le lendemain (pas la moindre gueule de bois). Mon sommeil se trouve en fait amélioré pour les deux ou trois jours qui suivent et… la dimension récréative de cette camelote langoureusement calmante et lourdement somnifère peut bien aller se faire pendre à tous les diables.


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21 Réponses vers “Le cannabis est encombrant, salissant, irritant et surtout… incroyablement narcotique”

  1. Mais où trouvez-vous ces textes troublants sur les drogues? l’autre, sur la meth, l’était particulièrement, troublant. Celui-ci est tout aussi intéressant mais nettement moins dangereux ou addictif tout simplement parce que la drogue utilisée est plus connue et moins dommageable. Et puis, il finit sur l’abandon du produit illicite (mais plus si illicite que ça si je me fie aux odeurs caractéristiques qui s’échappent des foyers lors de mes promenades quotidiennes dans le voisinage), alors tout est bien qui finit bien? La description précise des effets et du contexte est passionnante. De la bonne littérature.

  2. ysengrimus said

    Merci, femme libre, venant d’une plume comme la vôtre le compliment porte au coeur. Un tuyau sur mon prochain texte: il vous rend respectueusement hommage.

    Vous me permettrez ici de ne pas citer mes sources sur la très follâtre famille Darby… Vous comprendrez mieux pourquoi en lisant ledit prochain texte…

  3. Loula la nomade said

    Bonjour Ysengrimus,
    Merci de votre passage. Intéressant le texte.
    Cordialement,

  4. ysengrimus said

    Merci Loula, vos carnets sont magnifiques.

  5. Tourelou said

    Chère Jessica,

    Dans la quarantaine, si jeune, mais relatant déjà ses vieux jours? Une vieille âme peut être?
    Est-ce que ce compagnon était aphrodisiaque ou somnifère? Est-ce une question d’âge?

    Selon moi, un bon amant, ou amante, est toujours une exquise thérapie, pourquoi gâcher nos moments intimes avec de mauvais narcotiques?

    Alors vraiment ces babas au beurre de Marakesh, vins ou alcools cannabiques, ne sont pas très recommendables, encore faut-il utiliser les bonnes recettes, les bonnes doses.
    N’oublions pas la prévention par l’éducation, je partage ici une histoire vraie…

    Longue et heureuse vie à toi, Ysengrimus

  6. ysengrimus said

    J’ai fait suivre ce lien repentignois à Madame Darby, qui, sur ses vieux jours bel et bien quadragénaires, lit le français assez pour déplorer qu’on fasse consommer des substances à des gens contre leur gré et sans qu’ils le sache et dans un lieu public encore. Elle a eu ce mot: Goddamit, Paul, who is the loser who does that (using cannabis OR alcohol) to children? Didn’t they listen to Obama: children are beyond reach. Period. This is an annoyance. This Touralou [sic] is obviously some Harper voter who is going to use that pitiful anecdote to cover mine with her right-wing shit oinment. Bitch her for me, please, my dear friend…

    Ensuite, en des termes encore plus crus que je vais ici vous épargner, Madame Darby objecte une fin de non recevoir ferme aux conclusions nettement anti-romantiques que vos préjugés rétrogrades contre les drogues récréatives vous font éructer à propos de son bel amant…

  7. Loula la nomade said

    Ysengrimus,
    Merci infiniment. Cela me touche vraiment.
    Cordialement,

  8. Tourelou said

    Elle me confirme donc que le bel amant était du type aphrodisiaque, donc nul besoin d’un somnifère si agréablement comblée, bienheureuse dame!

    Rassurez-vous Mme Darby, que ce ton souhaité moraliste de l’histoire vraie attachée n’était que pour démontrer mon point (qui je croyais, supportait le vôtre). Lorsque mal utilisé, ou dosé, le cannabis peut être incroyablement narcotique et surtout toxique, comme les mauvais amants ou amantes…. et pire, comme la camelote politicienne qu’on retrouve parfois sur le marché.

  9. ysengrimus said

    Tourelou,
    Vivez l’expérience d’abord. Décrétez « besoin/nul besoin » ensuite.

    Madame Darby partage ici avec nous une expérience concrète issue de sa vie, avec les hauts et les bas, pas un jugement abstrait issue de la lecture sélective et légitimante de la bande passante d’un carnet journalistique de province…

  10. Tourelou said

    Merci du conseil, quelque peu pernicieux, comme quoi la fiction peut être si près du réel avec ses hauts et ses bas, je vous l’accorde.

  11. ysengrimus said

    Mon texte de la fin de mois reviendra sur cette question de la cyber-fiction.

    Pour l’instant la fiction c’est: la fiction c’est de la fiction.

    Fin du feuilleton…

  12. Cannabix said

    J’ ai de la chance: je suis tombé, tout petit, dans une bassine de cannabis et peux donc me passer d’en consommer.

  13. Greg Durable said

    Au moins le cannabis est une drogue naturelle. Avec le temps il va falloir de plus en plus la surveiller attentivement par contre, à cause des additifs qui y sont cyniquement insufflés. Triste époque.

  14. ysengrimus said

    Cette vidéo est délirante, excessive mais parfaitement savoureuse. Il faut la voir absolument. Je vous en remercie. J’ai bien ri. La partie la plus utile et la plus touchante, c’est encore ce bel entretien avec ce charmant cultivateur de chanvre du Valais suisse à la fin. Mais tout mérite d’être vu. On diabolise Ford, Hearst, Dupont et Hoover et ces salopards le méritent bien, allez. C’est grotesque, conspirationiste, simpliste, paranoiaque mais vrai de vrai qu’ils le méritent bien. Vous m’avez fait faire un vrai bon trip…

  15. Marc said

    C’est un joli texte mais il y a certaines choses qui m’ont bien fait rire, étant moi-même un fumeur occasionnel de cannabis.

    Pour commencer, n’étant pas membre, je vais me présenter sommairement. Je m’appelle Marc, j’ai 15 ans et j’habite au Québec. J’ai toujours dit que le cannabis c’était de la merde et blablabla… Jusqu’à ce que je me sois rendu compte d’une chose: comment peut-on dire ce que l’on pense de quelque chose sans l’avoir essayé? J’ai donc fumé une pipe de pyrex et j’ai bien apprécié les effets de la drogue, mais pour éviter de tomber dans la dépendance, je me suis limité dans la fumette aux fêtes et occasions spéciales. Je dois donc avouer ne pas connaître le sujet de fond en comble mais au moins assez pour parler de certains points du texte.

    1- Fumer du cannabis en cachette n’est pas compliqué du tout… Mes parents n’en savent rien et j’ai déjà fumé dans la maison à quelques occasions, principalement ma fête. Au bout d’une heure la porte ouverte en été ou les fenêtres en hiver, on ne sent plus l’odeur… Si il y a quelques restants, un coup de Febreeze et le tour est joué.

    2- Pour ce qui est des joints, je ne me lancerai pas dans de longues explications… Il faut savoir rouler!

    3- Pour ce qui est du « goudron jaunâtre » mentionné dans le texte, il s’agit de la résine de la plante. Il est parfaitement normal qu’elle s’accumule dans le pyrex, ce dernier n’étant pas fait pour être lavé après chaques utilisation. D’ailleurs, une fois bien enrésiné, il est possible de tout gratter à l’aide d’une clé ou encore d’un trombone, de mettre la résine dans une petite boule de papier d’alluminium et de la fumer également… Mais je ne suis pas là pour donner un cours, seulement pour dire que cette femme se donne bien du mal pour rien, selon moi 😛

    4- Pour finir, il faut fumer pour les bonnes raisons. Dans le cas présent, Jessica prend la bonne décision, au lieu de tomber dans une dépendance ridicule à une drogue douce. Le cannabis n’est pas un très bon aphrodisiaque mais une substance cérébro-active qui agit sur le cerveau afin de faire ressentir un profond plaisir… Je fume pour cette sensation de bonheur et non pour des vertus aphrodisiaques plus ou moins prouvées.

    Finalement, je trouve que le texte a son charme, racontant une histoire qui aurait pu arriver dans n’importe quel voisinage.

  16. jimidi said

    « Perso, cette fiction m’a fait beaucoup rire » ajouta-t-il en finissant un grog composé d’un mélange empirique de thé, miel et rhum.

    JMD

  17. Très intéressant et amusant.

    lol

  18. Jonathan Bolzer said

    Bonjour à tous,

    Je viens de découvrir cette plaisante histoire (et votre site en général), et je me permet donc de vous faire part de ma propre expérience… Je m’appelle Jonathan et j’ai 20 ans, français d’origine, je travaille à l’étranger et consomme régulièrement du cannabis (1 à 2 joints par jour).

    Outre tous les préjugés entourant cette consommation, elle est pour moi un  »relaxant », moyen efficace de me vider la tête après une grosse journée de travail, un moral dans les baskettes ou une prise de tête familiale. Selon moi, ce petit plaisir quotidien n’est pas si éloigné du/des verres de vin que peut consommer (par exemple) un père de famille chaque soir lors du repas, et je trouve même ma pratique plus saine qu’une prise régulière d’antidépresseurs, somnifères et autre pilules issues de nos chères industries pharmaceutiques.

    Mais toute chose a ses défauts, que je désignerais tout d’abord par le coût financier (~100€/mois), judiciaire bien sûr (bien que ‘petit’ consommateur, la perspective de passer une nuit au poste ne me plait guère), mais aussi psychique (légères pertes de mémoire, effets pervers sur la vison de soi-même, en tout cas chez moi ^^)…

    Je conclurais simplement ce témoignage en rappelant à tous et toutes, que cette consommation ne concerne que moi, je ne nuis à personne à travers celle-ci, si ce n’est en donnant mon argent aux cartels des drogues (chose qui n’arriverait pas si un processus de légalisation était tenté dans mon pays, mais bon, à toute époque il faut ses démons!)
    C’est un choix personnel, que j’assume pleinement, auquel je renoncerai librement lorsque la raison me l’imposera (famille, responsabilités…).

    C’est ma vision des choses, peut être à contre-courant d’une société voulant dicter notre manière d’agir, de penser et d’être, mais honnête tout du moins 😉

    Bien cordialement, un lecteur français d’Allemagne.

  19. PanoPanoramique said

    C’est vraiment fort astucieux cette recette. Je vais l’essayer. Elle confirme aussi combien le « pot » est en train de devenir une sorte de produit de consommation normal.

    [Bien vu, mon PanoPano… – Ysengrimus]

  20. On doit pouvoir améliorer la recette. Pas besoin de s’avaler une décoction, au bout du compte. Rien qu’en filtrant après diffusion longue de l’alcaloïde, on doit pouvoir « déguster » une fiole et non plus se l’avaler en vitesse.

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