Le Carnet d'Ysengrimus

Ysengrimus le loup grogne sur le monde. Il faut refaire la vie et un jour viendra…

  • Paul Laurendeau

  • Intendance

La Reine du Canada est morte

Posted by Ysengrimus sur 8 septembre 2022

Her Majesty’s a pretty nice girl,
But she doesn’t have a lot to say…

The Beatles

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La Reine est morte. Je ne suis pas spécialement monarchiste mais, oui, ça m’affecte. D’abord, Feue Sa Majesté, née en 1926, gardait encapsulé en elle quelque chose de mon papa (né en 1923), et de ma maman (née en 1924).  Mes deux parents (disparus ensemble en 2015) meurent un peu une seconde fois, en moi, avec la disparition de la Reine du Canada. Cette titanesque génération de la Seconde Guerre Mondiale, des Trente Glorieuses, du Vietnam, des Chocs Pétroliers et même du Millénarisme se dresse, derrière nous désormais, fantomatique et tutélaire. Mes parents —et leur reine— furent des géants sur les épaules desquels nous sommes encore un peu des petits enfants assis. Le vingtième siècle vient vraiment, mais alors là vraiment, de se terminer, avec la disparition de la Reine du Canada.

Sa Majesté parlait un français impeccable. J’en veux pour simple preuve cette citation, tirée d’un discours prononcé par elle, en français, en 1964. Il me semble qu’il y a encore lieu de méditer ces paroles de grande sagesse régalienne:

«Il m’est agréable de penser qu’il existe dans notre Commonwealth un pays où je puis m’exprimer officiellement en français, une des langues les plus importantes de notre civilisation occidentale. Cette langue de clarté est un instrument précieux au service de la compréhension et je suis sûre que sa plus ample diffusion et l’approfondissement de ses richesses ne peuvent que profiter à toutes les intelligences et favoriser un échange plus fructueux des idées.»

Elizabeth II, Reine du Canada, discours à l’Assemblée Législative du Québec, 10 octobre 1964.

Le colonialisme britannique, celui justement sur lequel le soleil ne se couchait jadis jamais, a vécu. La monarchie de Charles III sera une anecdote façon Roc de Monaco. Quelque chose de profond se termine ici, imperceptiblement mais radicalement. La monarchie constitutionnelle est, en soi, un mystère ondoyant. J’ai écrit un petit roman tendrement ironique sur le sujet, il y a quelques années: LE ROI CONTUMACE. En gros, on garde le roi ou la reine bien en place mais on le dépouille de tous pouvoirs. On en fait une figure, impériale ou régalienne, mais vide, creuse, fatalement convenue et inane, une entité spectrale guérissant les écrouelles boudeuses de nos langueurs du premier monde. Du point de vue de cette sensibilité française, qu’aucune force assimilatrice n’extirpera jamais de moi et que je revendique toujours aussi impétueusement, je voudrais expliquer à mes compatriotes anglo-canadiens, si possible, ce qu’on fait normalement d’un roi ou d’une reine quand il ou elle ne sert plus. La France détient, dans le sein de son dense héritage historique, tous les cas de figures du sort du roi subverti. Ou bien on l’exécute (Louis XVI — 1793), ou bien il abdique (Charles X —1830), ou bien on le dépose (Louis-Philippe Premier — 1848)… mais on le laisse pas trainouiller comme ça, sans fin… ou alors c’est qu’on a des motivations bien torves, bien coupables, bien suspectes, et bien douloureuses. Et qui sait?

La motivation monarchiste des Britanniques, des Australiens, ou des Néo-Zélandais, je la leur laisse. Qu’ils s’en expliquent, c’est pas trop mon affaire. Sur la motivation canadienne, par contre, je dois quand même un petit peu rendre mes comptes, si tant est. Pour le Canada, le monarchisme (constitutionnel, hein, non-effectif, donc) est un exercice fondamentalement démarcatif. D’abord colonie, puis dominion, puis grand pays ronron-gnagnan-gentil, ça ne nous intéresse plus du tout de devenir une république classique. Que voulez-vous, la république, dans le coin, c’est les États-Unis. Les flingues, le système de santé privé, le ploutocratisme effréné, le protectionnisme à géométrie variable, l’impérialisme cynique, le théocratisme bien-pensant, le militarisme éléphantesque, la paupérisation endémique, la fausse rédemption perpétuelle. Un peu, pas trop non plus, pour le coup… Sa Majesté était une figure, chambranlante mais sommes toutes assurée, au moins mythologiquement, qui nous permettait, bon an mal an, de nous assumer pleinement, nous canadiens, comme civilisation du Nouveau Monde sans se faire demander à tous les tours de pistes si on est pas, par hasard, le cinquante-et-unième état américain.

Bon, sur le fin fond, disons la chose comme elle est, en ma qualité de Québécois, pour moi, la reine ou le roi d’Angleterre sera toujours le monarque d’une force d’occupation. Pour bien faire sentir l’effet traumatique du fait que je ne suis jamais sorti de la monarchie, que je vous énumère simplement mes rois et mes reines: François Premier (suivi d’un long hiatus), Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, George III, George IV, Guillaume IV, Victoria, Édouard VII, George V, Édouard VIII, George VI, Elizabeth II et maintenant… ouf… Charles III.  Pesant, vous me direz pas. Le Canada c’est ça. Être passé sous le joug (effectif ou putatif) des trois plus grands impérialismes modernes en succession: France, Angleterre, États-Unis. Toute une leçon de modestie, je vous le dis.

Mais revenons-en à la dame du jour, qui vient de nous quitter. Mon fils Tibert-le-chat qui, dans sa belle formation universitaire d’humaniste, avait touché, entre autres, l’Histoire d’Angleterre, m’a dit un jour: As-tu remarqué que certains des plus importants rois d’Angleterre on été en fait des reines (Elizabeth I, Victoria, Elizabeth II)? Elles ont même servi à nommer de grandes époques ethnoculturelles, époque élisabéthaine, époque victorienne. Tibert-le-chat avait bien vu. Et c’est quand même autre chose, dans le calibré, que nos Rois de France avec leur Loi salique à deux balles. Je crois que ce facteur femme, ce facteur reine a beaucoup à voir avec la réalité empirique et mythique de la monarchie constitutionnelle. La reine, c’est une figure hiératique, empathique, gigantale, para-patriarcale. La reine, c’est un roi amuï, parlementairement embourgeoisé, sociétalement modernisé. Sa passivité apparente, sa réserve stoïque, son silence tendu, sa stature virginale (The Virgin Queen était le surnom d’Élizabeth Première), la placent au dessus de la mêlée. Un roi gouverne, ferraille, babille, torgnole. Une reine (une vraie reine de plain-pied, hein, pas une régente ou une consort) règne. On pourrait développer longuement ce point, très anglais (la seule régente de France qui se rapprocha fugitivement de ce subtil tendanciel politique fut Anne d’Autriche, notamment pendant la Fronde Parlementaire). Tout ce flafla symbolique est passablement passionnant, pour le philosophe et pour le sémiologue, du reste.

Beaucoup de mes amis français ne comprennent pas mon émotion actuelle, pleine de tristesse endeuillée. Moi, le marxiste, le moscoutaire, le libertaire, verser une larme de simili-croco sur la disparition de la Reine d’Angleterre, cette automate alanguie au sac à main vide et au sourire figé, quid? Mais, notre Ysengrimus, on nous l’aurait changé? Attention… Attention… Il faut bien prendre la mesure de la dimension pratique, prosaïque, domestique, et vernaculaire, de ces petites choses. D’abord, première observation: la mort d’une reine n’est pas la mort de la monarchie, il s’en faut d’une marge, c’est moi qui vous le dit. Celle-ci va continuer, brouillonne désormais, anecdotique, toc, tabloïdesque. Et c’est pas vous, chers ami(e)s de la zone euro, qui allez vous taper la bouille du très pompeux Prince Charles sur le bifton de vingt dollars. Ça, ce genre de symbole, ça pèse, moralement, dans un petit porte-monnaie cognitif. Aussi, deusio, tristement, la Reine est ici suivie d’un roi (Charles), qui sera suivi d’un roi (William) qui sera suivi d’un autre roi (babi George). On en a pour un siècle avec des mecs sous la couronne, là, from now on… Et moi, la perte durable de la figure régalienne féminine, ben, ça m’affecte. On n’en mesure pas pleinement les effets subtils et durables, du reste. Et comme l’occupant anglo-canadien en profitera pour bien ne pas en profiter pour rompre le lien monarchique, comprenez quand même un petit peu ma tristesse…

De ce point de vue, je me félicite du fait que la Gouverneure Générale du Canada (notre Vice-Reine), Son Excellence Mary Simon, qui ira enterrer Elizabeth II en notre nom, soit, elle, une femme. Sur ce point, au moins, lâchons le mot: Maple Leaf Forever! Et, qui plus est, le maintient de femmes dans cette position de cheffe d’état du Canada va, je pense, revêtir une importance renouvelée, désormais… pour produire une sorte d’écho local perpétuant le respect que nous ressentons encore un petit peu pour la dernière Impératrice du Commonwealth.

Des cinquante-cinq états du susdit Commonwealth justement, il ne reste plus que six pays utiles ayant encore le Roi d’Angleterre comme monarque (j’entends par pays utile, tout simplement un pays ayant deux millions d’habitants ou plus). Ce sont: le Royaume-Uni, le Canada, L’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Jamaïque. Une autre petite demi-douzaine de principautés a le Roi d’Angleterre comme monarque mais ce sont des confettis d’empire. Je ne pense pas que les Îles Cook, le Roc de Gibraltar, Les Grenadines, l’archipel Pitcairn, ou Belize pèsent bien lourd dans ce que sera l’avenir de la monarchie britannique. Cette dernière, notons-le au passage, est beaucoup mieux verrouillée dans la constitution coloniale canadienne que dans celle du Royaume-Uni même. Dans ce dernier, il serait, de fait, assez prosaïque d’abolir la monarchie. Il suffirait d’un simple référendum genre Brexit avec question limpide (Êtes vous pour ou contre l’abolition de la monarchie britannique, oui, non?). Un oui à 51% serait suivi d’une loi ordinaire de la Chambre des Communes et patatras, le Palais de Buckingham deviendrait musée national et le pays changerait subitement de nom.

Notons que, dans de telles circonstances, la famille Windsor ne perdrait ni ses autres palais, ni ses fermes, ni ses autres duchés et apanages, ni ses autres royaumes. Cela signifie que, Charles III, ou un de ses descendants, pourrait parfaitement se retrouver Roi du Canada tout en n’étant plus Roi d’Angleterre. Piquant. Parce qu’au Canada, les filles, les gars, pour déboulonner la monarchie, emportez votre sac de biscuits, parce que c’est pas joué. Il faut rouvrir la constitution, obtenir l’accord de sept provinces ou 70% de la population, les deux tiers des chambres, tout mettre à plat, et je sais pas quoi encore. Il y en aurait pour au moins dix ans. Le colonisé est plus crispé et agrippé que son colonisateur sur ces choses, c’est un fait tristement connu.

Une de mes vieilles tantes, une sœur aînée de ma mère qui ne parlait pas un mot d’anglais, se tenait et se coiffait comme la Reine d’Angleterre. Et Julie Papineau, autrefois, faisait un peu le même coup, en modelant son apparence sur celle de la jeune Reine Victoria. La monarchie constitutionnelle, surtout dans ses versions coloniales, a toujours eu, de façon toute diaphane, imperceptible, cette insidieuse dimension de conte de fée doux sur fond ethnographique dur. Aujourd’hui, le palais de cristal discret et implicite vient de voler en éclats. Et surtout, ne nous illusionnons pas: il ne reviendra pas. La roue de l’histoire vient de nous en porter tout un, là, de grand coup de butoir symbolique.

Elizabeth Alexandra Mary Windsor (1926—2022)

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Paru aussi dans Les 7 du Québec

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35 Réponses vers “La Reine du Canada est morte”

  1. Petite question: pourquoi « François Premier » est-il « suivi d’un long hiatus » ?

    [Submergés dans les guerres de religion, les Français n’ont pas pu se consacrer aux questions de colonialisme, pendant ces années — Ysengrimus]

    • Casimir Fluet said

      Les rois de France entre François Premier et Henri IV sont: Henti II, François II, Charles IX, Henri III. Leur temps: 1519 à 1589. Guerres de Religions obligent (comme le signale Ysengrimus), ces monarques et leurs bourgeoisies n’ont absolument rien pu faire de politiquement net, dans les Amériques.

      • Merci Casimir.
        Oui, je connais assez bien la chronologie des rois de cette époque. Je trippe assez fort sur Alexandre Dumas et j’ai dévoré La Reine Margot.
        Je crois que j’ai surtout mal compris le sens du mot « hiatus », mais me voilà maintenant éclairée à ce sujet.

    • Ok merci.
      Je n’avais pas compris l’emploi du mot « hiatus », que je croyais réservé uniquement à l’usage du langage (ex.: « Coopérer », hiatus entre les deux « o »).
      Je comprends maintenant qu’il a aussi le sens d’ellipse.
      J’enrichis mon vocabulaire grâce à vous.

      • Casimir Fluet said

        Margot Regina…

        Mes lèvres n’ont pas mangé les pages du livre. Je me suis contenté de boire goulument LE FILM

      • AH!
        Vincent Perez campant le rôle de La Mole, je comprends que vous l’ayez bu goulument.
        Y’a pas que le livre que je voudrais dévorer…
        😛
        Mais j’aime beaucoup les œuvres d’Alexandre Dumas, père et aussi celle du fils (La Dame aux Camélias).
        Ma favorite est Le Comte de Monte Cristo. L’avez-vous lue?

      • Casimir Fluet said

        Oui (mais nous sommes hors-sujet. Le taulier risque d’intervenir)…

        Vous devriez plutôt nous parler de votre rapport à la défunte reine du jour…

      • Je trouve votre article fort intéressant, et c’est tout dire, car la reine ne m’intéresse pas.
        Je ne comprends pas du tout l’utilité d’une monarchie constitutionnelle, surtout pour nous, descendants de France, qui avons aboli la royauté.
        Toutes ces questions d’apparat et de prestige me paraissent ridicules! Comme si le prestige pouvait être personnifié par un seul être humain, et ce, du seul fait de sa naissance.
        Absurde.
        Mais vous en connaissez vraisemblablement un pan de plus que moi sur le sujet alors je n’ose pas trop émettre ici mon humble opinion sur le sujet.

      • Surprenette said

        Je suis plutôt d’accord avec vous, moi aussi.

        Ceci dit, je suis sur Ysengrimus depuis longtemps et je sais qu’il respecte profondément la contradiction. Alors, n’hésitez pas à y aller a fond avec vos opinion. Il n’y a pas de disputes ici. C’est un lieu tout serein de débat.

        Ainsi, voici. La reine d’Angleterre est une vieille seiche et je l’emmerde.

      • Suprenette, Katerine serait plutôt d’accord avec vous.
        🙂

      • PanoPanoramique said

        Crucial. Incontournable. Je seconde pleinement. Grand merci, Michelebaly.

    • J’admets que mes contributions ne sont pas aussi approfondies que celles d’Ysengrimus… Mettons qu’avec Katerine, on ne fait pas dans la haute voltige intellectuelle !
      ***
      À propos -petite digression- j’ai parlé plus haut du Comte de Montecristo: si l’envie vous prend de voir le film avant d’avoir lu le livre, de grâce, résistez! Le film avec Depardieu est pourri. D’ailleurs Depardieu échoue trop souvent à s’effacer au profil de son personnage, ce qui fait qu’on ne voit que lui.
      ***
      Pour revenir à la monarchie, je ne saurais trouver de mots plus forts, pour illustrer ma pensée, que ceux que Beethoven adressa au prince de Lichnowsky:

      “Prince! Ce que vous êtes, vous l’êtes par hasard et par naissance. Ce que je suis, je le suis par moi-même. Il y a eu et il y aura encore des milliers de princes. Il n’y a qu’un Beethoven.”

      Je trouve minable que l’on puisse aduler des gens qui n’ont fait rien d’autre que de naître. On nait prince ou princesse, et on bénéficie de facto de statut supérieur à celui de la plèbe?

      Insensé!

  2. Caravelle said

    Excellent billet. J’en sors grandie dans ma compréhension du bizarre.

    • Marie Verne said

      C’est vrai que c’est bizarre.

      Mais tout le développement d’Ysengrimus sur la dimension femme de cette affaire est très pertinent. Il se perd quelque chose d’insondable pour les femmes dans tout ceci, et pas seulement pour les anglaises…

  3. La Reine said

    Je suis tout simplement dévastée.

  4. Catoito said

    La voici justement sur Québec, en 1964. Excellent Français, en effet… La citation que nous livre Ysengrimus dans son billet apparait en 1:23.

  5. Serge Morin said

    Le colonisé est plus crispé et agrippé que son colonisateur sur ces choses, c’est un fait tristement connu.

    Tristement, je me dois de seconder cette affligeante constatation…

  6. Marie-Andrée Mongeau said

    Et bin, tu viens de me l’apprendre…

  7. Cher Ysengrimus, après tout ma région aussi a connu un roi anglais, du temps de Henri II, et de ses fils Richard et Jean. C’est sous Richard que le donjon de ma ville a été terminé.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Donjon_de_Niort

    D’autres rois y ont séjourné, mais français cette fois, comme le dauphin, futur Louis XI, qui y a résidé avec la régente alors qu’il combattait son père Charles VII (révolte de la Praguerie).

    Curieux, mes parents (ma mère en 1921 et mon père en 1925) ont encadré les naissances des vôtres. Du coup, provisoirement je suis plus âgé que Charles III puisque j’ai déjà 74 ans.
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    Quant à un roi? Quand on préconise l’égalité de TOUS, personne en-dessous, personne au-dessus, cela élimine cette possibilité. Cela ne peut souffrir d’exception. Comme dans les mathématiques des ensembles (que je comprends fort mal), malgré tout l’univers est plus grand que l’ensemble des humains, c’est évidemment la seule anomalie.

  8. Sam said

    La majorité des gens ignore que les Rois et les Reines sont très souvent à peine semi-conscients de la situation sociale de leurs royaumes, de leurs peuples donc et pays… et ce n’est souvent qu’à un âge plus avancé qu’ils commencent à réaliser et s’intéresser au pendant social de leurs royaumes, sans pouvoir y changer quoi que ce soit, surtout dans ces pays dits royaumes démocratiques… où la monarchie constitutionnelle et parlementaire est effective… et on peut dire que feue la Reine Elizabeth a eu tout le temps en soixante-dix ans de règne d’assister au déclassement de la classe ouvrière anglaise jusqu’aux remous des années 1990 et 2000 et depuis cette date allant en s’aggravant, avec le chômage, les inégalités grandissantes, et l’accroissement de la misère face a l’établissement et la concentration de fortunes insensées au cœur du Royaume de sa majesté… quant aux pays du Commonwealth, on en parle même pas! C’est d’ailleurs depuis ces réalités que la Monarchie anglaise a commencé à se faire de plus en plus discrète autant sur la vie privée que sur le train de vie… afin de ne pas offenser le peuple et se contenter de symboliser l’unité et renforcer l’identité du peuple a travers la monarchie…. Je pense d’ailleurs que la Reine Elizabeth a joué son rôle plein et entier à ce titre et fut tout sauf bête, indélicate ou grossière…. au contraire, elle fut très consciente de tous les enjeux autant politiques qu’économiques et elle fit tout son possible pour ne pas entacher l’image de la monarchie ! En gros, elle fut une reine «cool» et tout un symbole qui n’a jamais suscité de haine ni de problèmes particuliers… comme elle fut consciente qu’on s’est servi de son image et de son existence aux quatre coins du globe pour brasser du business et pour certains intérêts britishs sonnants et trébuchants… allant du commerce aux armes de guerre, aux grandes décisions et alliances politiques et stratégiques avec les USA et à travers les pays du Commonwealth….

    Juste à titre de complément d’info, l’aristocratie Anglaise est connue pour parler le français couramment depuis au moins six-cent ou huit-cent ans à ce jour… c’est un fait historique depuis les alliances franco-anglaises du moyen-âge… qui s’est renforcé durant l’ère coloniale des Amériques et des guerres entre empires… et encore aujourd’hui, il est bien vu chez les anglais de la haute société de parler français…. alors que ce ne fut pas le cas de l’espagnol… Quant à la reine Elizabeth, elle parlait français à de nombreux chefs d’états francophones pour les mettre à l’aise même si ces derniers ont toujours tenu à lui réserver des usages protocolaires en anglais dans l’espoir de ne pas froisser sa majesté! 🙂 … On a toujours rigolé lors de sa visite chez Hassan II au Maroc, lorsque ce dernier l’obligea à manger le Méchoui avec les mains sous une tente Caidale devant les caméras, et pendant que la presse britannique titrait avec horreur que ce Roi offensait la reine, elle en rigolerait plus tard et admettait qu’elle s’en était donné à cœur joie… en retournant chez elle avec des cadeaux somptueux dont un ensemble de chevaux pur sangs arabes rares et triés sur le volet du harras royal… probablement mieux nourris et soignés que ne l’était le peuple à l’époque!

    Pour ma part, la monarchie Britannique de feue la Reine Elizabeth a eu deux significations ou grand rôles dans l’histoire anglaise récente, D’abord la monarchie matriarcale traditionnelle et populaire, Impériale et flamboyante pour laquelle le peuple anglais s’est toujours entiché ou identifié aux quatre coins de l’empire et du Commonwealth, ensuite la monarchie symbolique et son réseau de business, celui d’influence politique et financière hyper efficace et ses connexions de la City à Hongkong à Singapour à Taiwan en passant par les pays du Commonwealth… bref un système bien rôdé de rentes, et hautement clientéliste qui même en surfant sur un empire sur le déclin durant le siècle dernier a rendu richissimes des hordes incalculables de parvenus anglais suceurs de sang devenu de riches hommes d’affaires «très respectables» bien évidemment alors qu’ils n’ont fait que perpétuer l’empire pour leur propres besoins de s’enrichir sur des bases souvent clientélistes, injustes et aristocratiques, notamment dans les pays du Commonwealth. Cette deuxième signification est on ne peut plus sérieuse et crédible, puisqu’un simple coup d’œil sur les statistiques des plus grandes fortunes du Commonwealth lors des cinquante dernières années à ce jour vous permet de voir que ce sont des familles, des noms et des intérêts purement anglais très proches du sérail anglais, des institutions étatiques et de la City qui agissent ensemble et distribuent les rentes, les terres, les concessions et les prébendes selon des «traditions» et des pratiques purement british bien implantées dans les régions les plus stratégiques du globe! Et pour vous en rendre compte, il y a à peine vingt ans, il n’y avait pas autant de gratte-ciels à Victoria ou Melbourne en Australie, leur nombre a été multiplié par trente et plus… juste lors des deux dernières décennies ! même chose en nouvelle Zélande qu’en Australie… entre les années 1990 et 2020 c’est un peu comme comparer l’état de la Californie entre l’année 1900 et 2000! Pour dire à quel point le Commonwealth sert encore les «colons anglais» sous le symbole de la monarchie encore aujourd’hui de manière si efficace… et grâce au rapprochement de ses intérêts avec l’Asie à travers le pacifique! quant au Canada, encore aujourd’hui, la conquête de l’ouest et celle du Nord continue depuis plus d’un siècle et demi encore… depuis l’explosion des grandes fortunes anglaises ou de descendance anglaise en Colombie-Britannique et dans l’Ouest-Canadien… et après avoir soumis et exploité depuis belle lurette les provinces Atlantiques, le Québec et l’Ontario à leur carré d’influence…. Bref… même si le Québec, c’est une autre histoire depuis la montée des familles qui ont jadis collaboré avec l’occupant anglais, et qui se sont accaparé la politique et les médias de droite raciste, pour s’accaparer le Québec et ce qui en restait jusqu’a date!

    Sinon, je suis tout a fait d’accord pour dire que c’en est fini de la monarchie anglaise après Elizabeth… elle aura parvenu à sauver la face de l’empire et la rendre plus potable au monde entier à travers l’image d’une reine sereine et grâcieuse qui ne se mêle que très peu de politique au premier abord… alors qu’elle fut tout de même très concernée par la chute de l’empire à travers toutes les phases de cette chute… et c’est pourquoi d’ailleurs le royaume anglais s’est concentré plutôt sur le Commonwealth et les intérêts gigantesques qu’il y a conservé à ce jour!

    Quant au nouveau roi, il n’aura d’autre choix que de prévenir le rejet de la monarchie dans ces mêmes pays du Commonwealth… même s’il n’arrête pas d’insinuer qu’il en est détaché et en faveur de leur indépendance… puisqu’il est difficile de couper le cordon ombilical de la City avec ses intérêts en milliards dans tous ces pays-là…

    Enfin, pour ce qui est de monarchie constitutionnelle à l’anglaise… c’est toujours bien mieux que des monarques qui règnent, gouvernent et concentrent la totalité du pouvoir, autant l’exécutif que la justice et l’armée… mais ceci est autre histoire de bougnoules.. que je ne raconterais pas aujourd’hui…

    Attention, Ysengrimus… nous sommes toujours les sujets de Sa Majesté, et lorsque la Reine est encore en vie on dit Vive la Reine… et quand décède la Reine, on dit Vive le Roi… 🙂 … Je me souviens lors de la procédure de remise de la citoyenneté canadienne, on devait prêter serment d’être fidèles a Sa Majesté… et on devait répéter l’hymne national ensuite… pendant que des surveillants et surveillantes s’assuraient de scruter nos lèvres pour être sûrs que nous prononcions le serment et l’hymne sans faute ni triche … 🙂 et donc veut veut pas tu prêtes allégeance à la monarchie et à ta nouvelle patrie! Ainsi soit-il!

    Et qui vivra verra…

  9. Daniel Taillefer said

    Impressionnant survol, efficace et diablement bien documenté, bravo! Les différents angles abordés en font un texte presque fascinant, aux notes insolites où le magistral et l’humain se marient honorablement. J’ai appris, réfléchi, constaté, souri, frissonné, aussi j’ai reconnu… cette part d’ombre au sein de la monarchie, celle trop souvent édulcorée sous le spotlight médiatique véhiculant une image succincte, tronquée, pour ne pas dire presque trompeuse de ladite chose. Merci pour cet admirable contenu présenté de façon inédite et rafraîchissante! Et aussi pour ses subtils passages à caractère plus imtime, une belle qualité de son auteur. Cela permet au lecteur de creuser le mystère entretenu et mieux embrasser la teneur des évènements nous frappant de plein fouet. L’ambivalence est et sera toujours reine pour ce qui est de l’opinion envers cette immuable institution. Le texte rend très bien cet état de choses qui nous habite tous un peu. Il faut bien sûr relire plusieurs fois, au travers l’étoffée prose, question d’en extraire toute les subtiles saveurs! Qu’à cela ne tienne, l’appréciation ne s’estompe point.

  10. Permettons-nous une précision. On parle souvent du pouvoir de la Couronne. Il ne s’agit aucunement de la reine ou du roi, ou de la famille royale, mais de la coterie indépendante dont le siège est à la City de Londres, État indépendant de fait, où la reine ne pénétrait officiellement qu’après en avoir demandé la permission au Lord-Mayor.
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    Ceci dit, toutes les familles royales existantes en Europe font partie d’une certaine élite où les membres n’étaient pas toujours vraiment clairs (je pense à Léopold II de Belgique, mais il y en a d’autres).

  11. Sam said

    @ Jean-Claude Cousin

    Oh, vous seriez étonné mon ami! Particulièrement en Angleterre, la Couronne conserve tous les pouvoirs avec le premier ministre, en plus de l’ensemble de l’aristocratie et la noblesse associée à la Couronne, comme les ducs, duchesses et autres lords… etc! Bien entendu, ceci n’exclut en rien le pouvoir détenu par les requins de la city… et ce pouvoir s’exerce autant sur la politique que sur l’économie… sauf qu’on a dépassé le stade de persécuter les opposants à la monarchie… qui sont pourtant bien fichés et classés par les services de Sa majesté j’imagine sans le moindre problème! 🙂 …

    Il n’y a plus que dans les pays du tiers-monde ou autant les monarchies que les républiques bananières persécutent les opposants, les journalistes et les «fouteurs de zizanie» , les emprisonne pour leur opinion ou leur militantisme, et les soumets aux pires traitements quand ce n’est pas l’élimination physique encore aujourd’hui! …. sauf que la Russie et la Chine s’en donnent elles aussi à cœur joie sur ce registre… comme quoi… rien n’est encore gagné… 🙂

    Pour ce qui est du Québec, je dirais que ce qui irrite les Anglais encore aujourd’hui, mis à part les velléités indépendantistes, ce n’est pas tant que ça les revendications culturelles autour de la langue ou encore celles des particularités autour de l’autonomie québécoise… c’est plutôt le modèle «tiers-mondiste» institué à travers des partis politiques clientélistes et tout sauf intègres… la preuve de ceci est que des milliers de québécois de souches ne s’identifiant guerre à ces partis politiques de pacotille après avoir désenchanté au lendemain de leurs discours et surtout pratiques tout sauf démocratiques. Ces québécois ont tout simplement appris l’anglais et se sont mis sur les pas de leurs concitoyens anglais et donc qu’ils soient resté au Québec ou ayant décidé de partir vers l’ouest ou rester dans les provinces atlantiques… ont compris que le système clientéliste québécois est tout sauf démocratique… et se sont mis a imiter les anglos un peu partout au Canada, que ce soit en business, en mœurs sociales et linguistiques tout en conservant le français, ou en mœurs économiques et mentalités…. même si j’attribue personnellement l’embourgeoisement du Québec surtout aux politiciens véreux qui le gouvernent depuis les deux à trois dernières décennies, où le Québec est passé de province où l’ont pouvait vivre de peu, se loger, se nourrir, s’habiller et avoir un minimum syndical acceptable…. à une province hyper embourgeoisée et élitiste ou il est quasiment devenu impossible de se loger, de travailler décemment et équitablement et d’avoir accès au minimum syndical ! Vous me direz que c’est pire en Colombie-Britannique et en Alberta c’est sûr… et partout au Canada aujourd’hui… c’est certain… mais moi je trouve que notre relative stabilité au Québec n’est que poudre aux yeux… et je constate que c’est l’ensemble de la population qui en paie le prix et pas que les citoyens de «seconde zone»… je crois d’ailleurs qu’aujourd’hui la compétition sur tout et rien au Québec atteint son sommet… autour des jobs en particulier, d’où de nombreux actifs sur les réseaux sociaux qui s’en donnent à cœur joie. Et les immigrants, on en parle même pas…

    Je crois d’ailleurs que tout les systèmes fédéral et provincial devraient revoir leur copie car au point on on en est… le Canada ne tiendra pas forcément longtemps à ce train… et devant l’ampleur de la fronde sociale!

  12. Robert Bibeau said

    Pour ma part, j’étais au Resto-du-Cœur sur la rue Sainte-Catherine Est – coin rue Saint-Laurent – au centre de la misère populaire – à l’angle de ces rues cordons ombilicales du Montréal prolétaire (franco-anglo-multi-linguistique), quand les médias bourgeois ont annoncé ce décès royal…

    Quelques pauvres ont fait une pose – les autres n’ont pas cessé de laper leur soupe au poulet émietté…

    Ce matin de septembre ensoleillé, les riches et leurs estafettes spéculent à propos du règne factice de ce nouveau roi de pacotille milliardaire alors que toujours la même question m’obsède depuis quelques temps… et si le Comptoir Alimentaire des Indigents venait à fermer! Ou irions-nous nous approvisionner?

    Robert Bibeau

    • Sam said

      Bien vu Robert! Les indigents eux, vivent dans la misère la plus choquante et meurent dans l’indifférence et l’anonymat… certains ne trouvent même pas de sépulture digne après leur mort, et resteront frigorifiés dans les morgues pendant des mois… ou jusqu’à ce qu’un curé ou un bienfaiteur veuille bien s’en occuper… et lorsqu’on ne les renvoie pas dans les hôpitaux universitaires y servir de cobayes pour la science et la médecine moderne…. pendant que «Dieu» tout puissant… dans sa grande bonté et miséricorde accorde les privilèges et les Rolls aux bien nés… aux Rois et Reines, aux riches et gâtés de ce monde… peu importe l’origine suspecte de leurs fortunes… et veille à ce que leurs obsèques se déroulent dans la plus grande dignité et respect aux morts…. Dieu comme vous savez, est définitivement riche et plein aux as, bourgeois, aristocrate et il roule en Rolls dans les nuages tout autant… et il conseille et met en garde les indigents sans cesse de le remercier pour trouver encore de la soupe populaire gratos et disponible… et feraient mieux de la fermer… Amen! 🙂

      La société humaine a un besoin vital pour les mythes et les bondieuseries, et la monarchie en fait partie… Socialement, mais politiquement aussi, on est pas bien différents des troupeaux de moutons ou de gnous qui parcourent la savane africaine… ils nous faut des modèles, des symboles, du rêve et des idéaux pour fonctionner… sinon on perd la boule! Dans le cas des républiques, c’est kif kif, les Présidents et les élus… ils font office de souverains… on a décidé de les sanctifier et les gâter jusqu’à leur dernier jour comme «Serviteurs de la nation»… pendant que les pestiférés de la république, par millions… doivent se débrouiller comme ils peuvent pour ne pas crever de faim, de maladie ou de négligence….

      Nous sommes qui après tout pour ne pas nous émerveiller du train de vie somptueux des Rois et des Reines? Je dirais même qu’il est presque légitime pour le peuple de rêver de posséder autant de pouvoir, de succès, d’amour du peuple, de fric et de grâce…comme dans un conte de fée… ou comme dans un yacht avec son staff au complet comme le «Britannia» avec un chef de cuisine cinq étoiles dédié qui vous sert du caviar sur un lit de saumon accompagné de mets délicats, de fruits et victuailles juste à votre réveil le matin à son bord… et sur lequel vous faites le tour du monde pour visiter les endroits les plus merveilleux sur terre, les îles perdues du pacifique… et prenez l’apéro du soir sur le pont, admirant les plus beaux couchers de soleil sur la mer… ou encore des domaines qui s’étendent à vue d’œil jusqu’à l’horizon parmi les plus belles terres avec des châteaux aussi somptueux… Et dans le cas de la monarchie anglaise, rien que le château de Balmoral à lui seul qui s’étend sur 7000 hectares….soit plus de 17000 acres pour vous dégourdir les jambes et celles de vos chevaux royaux… 🙂 … Le peuple ne veut certainement pas voir les silhouettes misérables et dégarnies de quelques pauvres bougres du quartier Hochelaga… quartier qui, en passant, ne leur accorde plus l’asile ou l’hospitalité insalubre des années passées et s’est transformé lui aussi en Quartier de luxe… Aujourd’hui les policiers qui patrouillent ce quartier sont filmés et passent à la TV tout le temps, et alors que je n’y ai pas mis les pieds depuis des années, il me suffit de voir la télé où l’on vous montre les policiers brutaliser les SDF qui tentent d’y trouver du refuge ou du repos au dos des immeubles, des parcs ou sur les trottoirs …. et c’est la même chose dans toutes les grandes métropoles canadiennes… qu’on nous vend comme «meilleure qualité de vie au monde»… alors que les travailleurs y sont parqués comme des sardines dans des logements presque insalubres… C’est ainsi partout au monde et pas qu’ici… les humains qui sont incapables de soutenir le rythme effréné de la dite «civilisation» se retrouvent tôt ou tard sur la touche… même s’ils gardent un semblant d’emploi… ils doivent aujourd’hui se tourner vers les banques alimentaires pour ne pas crever de faim! Amen…

      Vive la Monarchie… Vive le Roi! 🙂

  13. Camarade said

    Quelques petites précisions. Il est normal qu’un souverain britannique parle français, car c’est, avec le latin, la deuxième langue officielle de la proto-constitution : la Magna Carta.

    Tous les emblèmes et tous les insignes de la fière Albion sont en français. Le sigle d’Élizabeth la deuxième était bien E R, c’est-à-dire Élizabeth Reine. Toute la famille royale doit apprendre le français à l’école. Georges 1er, roi anglais d’origine allemande, ne parlait pas l’anglais, mais l’allemand et, bien sûr, le français. Maintenant, ce qu’il en reste chez Charles, je ne sais trop.

    Dans les royaumes des monarques windsoriens, lorsqu’une poursuite est intentée au nom du ministère public, c’est le souverain qui, officiellement, est le poursuivant. Dans une fameuse chanson de John Lennon et Yoko Ono, on fait référence à la poursuite The Queen vs Oz Magazine. C’est précisément à ceci que réfère God Save us from the Queen, que Dieu nous protège dans cette poursuite.

  14. Magellan said

    Monsieur Camarade, quelques précisions.

    Le R dans ER c’est pas pour Reine mais pour REGINA (en latin).

    Charles parle un français passable, moins bon que celui de sa mère mais encore assez passable. William est totalement non-fonctionnel, en français.

    La citation française de la reine que nous livre Ysengrimus importe moins pour la qualité de la langue que pour ce qu’elle dit verbatim. Non seulement la souveraine parle français mais elle se félicite de pouvoir le parler à titre officiel dans un de ses royaumes et considère que c’est une langue de clarté importante pour la communication internationale. Ce genre d’observation, valorisant explicitement la langue française, peu mentionnée, méritait d’être notée. C’est une chose de parler la langue française par tradition nobiliaire. C’en est une autre de la promouvoir ouvertement urbi et orbi…

    • Camarade said

      Ce qu’il convient de noter ici, c’est que depuis toujours parler français n’est pas une remarquable exception, mais une bienheureuse règle. On glissera vers une malheureuse déviance avec des souverains qui ne comprennent plus le français.

  15. Éminence Des Fleurs said

    Un tour de roue historique en effet. Et oui la Reine me rappelle nos parents… de plusieurs manières.

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