Il y a cinquante ans: le film de demi-fiction A HARD DAY’S NIGHT mettant en vedette les Beatles
Posted by Ysengrimus sur 15 décembre 2014
Quand Mademoiselle Lindsay Abigaïl Griffith, une élégante de Toronto dans la trentaine, se vit proposer un visionnement du premier long métrage mettant en vedette les Beatles, elle fronça sérieusement les sourcils. Venue au monde six ou sept ans après la dissolution officielle du légendaire quatuor, admiratrice de U2, de R.E.M. et des opéras de Mozart, Mademoiselle Griffith, dont la mère est une inconditionnelle de vieux films d’Elvis merdiques, juge sans ambivalence que les longs métrages mettant en vedette des idoles de la chanson du siècle dernier ne peuvent être indubitablement que de navrants navets. De fait, il serait difficile de lui donner entièrement tort, même dans le cas des Beatles (dont le reste de la carrière cinématographique fut mémorablement… non mémorable). Il fallut donc assumer le fardeau de la démonstration. Il fallut expliquer à Mademoiselle Griffith que ce petit bijou en noir et blanc était une demi-fiction et, en fait, une remarquable mise sous globe de la vie trépidante des Beatles pendant les années folles de la Beatlemania. Les sourcils de Mademoiselle Griffith se froncèrent davantage à l’idée saugrenue et peu enviable du visionnement d’un documentaire ethno-musical… Ce qui lui vendit l’idée fut la réplique suivante: Je vous convoque à un moment de cinéma qui vous placera entre l’euphorie joyeuse d’un vieux concert des Beatles en direct et une fiction absurde et enlevante à l’humour surréaliste et pince sans rire digne des Marx Brothers ou des Monty Pythons. Le froncement de sourcil disparut…
Et le visionnement eut lieu. Quatre très jeunes idoles de la chanson populaire anglaise du nom de John, Paul, George et Ringo sont en tournée nationale. Trains, voitures, hôtels, repas sur le pouce, fuites devant des hordes d’admiratrices hurlantes. Rencontres aussi imprévues et furtives que froidement délirantes. Entrevues déjantées avec une presse partiellement déboussolée. La chose, déjà en soi assez délicate du strict point de vue logistique, va se trouver, en plus, compliquée par le fait que le vieux Johnny McCartney (joué par un Wilfrid Brambell déchaîné dont le puissant accent irlandais amusera beaucoup Mademoiselle Griffith), grand-père paternel de Paul McCartney, accompagne son petit fils partout, pour des raisons familiales aussi inaltérables que non élucidées… Calme et docile en apparence, le vieil homme s’avère porter en lui toutes les tares durcies et racornies du monde adulte. Il est un délinquant de la pire espèce: menteur, voleur, sensuel, enjôleur, roublard, retors, médisant. Ce semeur de zizanie teigneux et impénitent arrive presque à créer des divisions dans la structure, badine mais solidement armaturée, des Beatles, suscitant notamment une disparition de Ringo, juste avant un important concert télévisé. Le vieux McCartney note en effet que le jeune batteur aux doigts bagués a une sorte de petit complexe d’infériorité face à ses prestigieux confrères de la section mélodique (complexe parfaitement non fondé, vu qu’il est en fait, lui, celui qui reçoit le plus de courriers d’admirateurs). Mélodramatique et grimaçant, le perfide vieux Johnny McCartney convainc donc le candide Ringo de faire une escapade. Cela donne la fameuse fugue de Ringo (Ringo’s fugue – construite en image comme une fugue musicale), qui fut saluée comme un moment de cinéma prouvant que Richard Starkey aurait fait un acteur de tout premier ordre (on le compara, dans ce segment du film, à Jackie Gleason et à Charlie Chaplin – Mademoiselle Griffith fut très touchée par ce moment et confirma ces analogies avec enthousiasme). Ringo finit par être retrouvé par les trois autres et tout rentre dans l’ordre. Le vieux Johnny McCartney, qui a, entre temps, contrefait la signature des Beatles sur des photos du quatuor, produisant ainsi les premières fausses photos dédicacées de toute l’histoire cinématographique, voit ces dernières éparpillées du haut de l’hélico qui monte, monte, monte (Oui… oui… oui…) emportant les Quatre Titans dans le Vent vers la destination de leur prochain concert.
Mademoiselle Griffith observa vite que, pour vraiment apprécier les brillantes séquences humoristiques de cette demi-fiction, il faut s’y aventurer avec en tête une idée que le film n’arrive plus vraiment à faire sentir avec autant d’acuité qu’au temps de sa sortie. Cette idée, c’est celle du contraste des âges, de l’inquiétude adolescente face à l’entrée dans le monde adulte. Le pépin, en effet, est qu’il n’est plus tellement facile de voir les Beatles comme des ados… Il faut se dire et se redire constamment que ces quatre hommes jeunes, aux cheveux «longs» selon les critères de l’époque, sont un scandale permanent pour tous les adultes qui les côtoient ou se trouvent confrontés à eux. Mademoiselle Griffith explique que ce qu’elle voit elle, au jour d’aujourd’hui, ce sont quatre hommes, jeunes certes, mais dont les cheveux ne sont pas si long que cela, et surtout qui, avec leurs complets vestons, chemise blanche et cravates, sont particulièrement bien mis, stylés, discrets, vieillots même… Un demi-siècle plus tard, les excentricités capillaires et vestimentaires des Beatles ont monté en graine. Elles ne font plus saillie, pour un auditoire contemporain. Les Beatles renouent, par la force de l’Histoire, avec leur temps. Ils apparaissent moins démarqués de leurs contemporains, pour nous, qu’ils devaient l’être pour le public de 1964. La confrontation ado/adulte, jadis sujet central de cet enlevant exercice, est désormais en grande partie édulcorée. Cette thématique a indubitablement mal vieilli.
Ce qui a très bien vieilli par contre, c’est leur extraordinaire musique. De nombreuses scènes du film sont tournées en concert réel, ce qui donne un résultat époustouflant, visuellement et musicalement, pour une fulgurante clarification de notre compréhension des quatre musiciens et de leurs enthousiastes admirateurs et admiratrices. Mademoiselle Griffith le confirma sans réserve. Elle voyait une contrebasse-violon des années soixante pour la toute première fois, en plus. Elle fut enchantée de cela aussi.
La réaction positive de Mademoiselle Lindsay Abigaïl Griffith, élégante de Toronto dans la trentaine qui n’a jamais eu de sentiment particulier pour la musique des Beatles, au visionnement de A hard day’s Night confirme, si nécessaire, que voici un film qui, comme The Dictator de Chaplin, ne pourra jamais vraiment sortir de l’époque qui l’engendra… mais que, en même temps, c’est ce qui fait toute la force descriptive et le charme joyeux de cette irrésistible petite cavalcade dans le corridor du temps.
Et… le Beatle favori de Mademoiselle Lindsay Abigaïl Griffith est désormais… Ringo.
A hard day’s night, 1964, Richard Lester, film britannique avec John Lennon, Paul McCartney, George Harrison, Richard Starkey (Ringo Starr), Wilfrid Brambell, Norman Rossington, John Junkin, 87 minutes.
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Caravelle said
Tu aimes vraiment les Beatles, Ysengrim?
Vernoux said
Je sens comme une froideur, face aux gouts des vieux petits jeunes, madame…
Ysengrimus said
Je ne voudrais surtout pas vous donner une impression excessive sur la question, madame Carava…
Caravelle said
Oh, vraiment très amusant. Hilarant. Qu’est-ce que vous êtes pince-sans-rire et comique sur cette image. Et le message est effectivement sans ambivalence…
Non, monsieur Vernoux, c’est pas de la froideur. Je connais pas bien, simplement…
Vernoux said
Quoi? Mais vous devez avoir 90 ans et vivre sur une montagne!
[Bon, ca va, Vernoux. Change de disque (avec boutade), ou je caviarde (sans boutade). – Ysengrimus]
Bombshell in a nutshell said
Ysengrimus! I love love love to the power of 10 your reply to our friend Caravelle. That is bloody hilarious, not to mention tremendously adorable. Great pic.
[Ysengrimus! J’aime aime aime à la puissance 10 ta réponse à notre amie Caravelle. C’est incroyablement bouffon mais aussi parfaitement adorable. Superbe photo]
Caravelle said
Comme on le dit si bien ici: je seconde.
Sophie Sulphure said
Le voici, en intégrale.
[Profitons-en bien avant que ces pisse-froid de YouTube ne nous le caviardent. Grand merci, Sophie! – Ysengrimus]
Sophie Sulphure said
À 50 ans… il vient pas de tomber domaine public?
[Je suis pas certain que ce soit si limpide. – Ysengrimus]
Line Kalinine said
En tout cas, même les ennemis des Beatles adorent ce film!
http://www.dailymail.co.uk/tvshowbiz/reviews/article-2680910/A-Hard-Days-Night-review-Quietly-subversive-pretty-impressive.html
[Oui. C’est une intro (je dis bien: intro. Pour non initiés) incroyable à tout ce qu’ils sont. Mais ayez des sous-titres pour malentendants, hein, parce que tous ces gens ont de sacrés accents… que la distance du temps ne diminue pas, au contraire. – Ysengrimus]
le boulé du village said
Quand, j’ai vu ça jeune, je trouvais le grand-père bâdrant. Je voulais juste qu’il sapre son camps et laisse les Beatles tranquille. Aujourd’hui, c’est comme si il était moi, retrouvant les Fabs dans un voyage extratemporel.
[Bingo, le Boulé. FRAME THIS ONE! – Ysengrimus]
Emma Riveraine said
Selon moi, le grand-père est, en effet, la figure la plus subversive, la plus bad-ass et, alors, la plus rock-n-roll du film.
[Il est aussi gamin que les gamins, avec le recul. Et irlandais, ce qui, ici, n’a rien de conforme… – Ysengrimus]
Catoito said
Tu es de la génération Beatles, Ysengrim?
[Plus précisément, de la génération de l’immédiat après-Beatles. J’avais 12 ans en 1970, année de la séparation des Beatles. Je me souviens de mémoire vive de la sortie d’Abbey Road, mais pas de celle de l’Album Blanc. Moi pis ma gang de chums, on vivait dans le rêve de la réunification, rêve qui fut brutalement brisé en 1980 par la mort de Lennon. Je n’aurai qu’un mot: c’était des grands. – Ysengrimus]
Julie Soulange said
Ringo, lors de sa fugue. très chaplinesque, en effet…
RINGO EN FUGUE
[Oui, magnifique. Il s’est habillé en cloche incognito parce qu’une partie de sa frustration vient du fait qu’il en a marre de la notoriété tapageuse qui lui fait perdre un sens intimiste de la solitude. Le pneu est roulé par un petit enfant qu’il rencontre au bord de cette rivière. Tendresse du souvenir de l’enfance, perdue quand on est si abruptement devenu un Titan dans le Vent. Le batteur étant un élément clef de la ci-devant musique « beat », vous vous doutez que les trois autres le cherchent très intensivement, juste avant le prochain concert. – Ysengrimus]
Magellan said
Tu les appelles QUATRE TITANS DANS LE VENT parce que le titre français de cet opus était QUATRE GARÇONS DANS LE VENT, non?
[Exactement. A HARD DAY’S NIGHT, formulation semi-absurde de Ringo est quasi inintelligible déjà en anglais, alors vous pensez le pensum insoluble de la traduire. Et, bon, le titre français avait un gout yéyé qui ne manquait pas de justesse transposée. Que c’est loin, tout ca!. – Ysengrimus]
Magellan said
Et pourquoi des « Titans »?
[Parce que c’était des Grands. – Ysengrimus]
Fridolin said
Pense vite, Ysengrimus, la chanson des Beatles que tu aimes le plus?
[Des années concerts: I SHOULD HAVE KNOWN BETTER, notamment pour les lignes d’harmonica de Lennon, magiques. Des années studio: A DAY IN THE LIFE, rapsodie ad hoc en composition mais simplement sublime à écouter… Thème de la chanson fort original, à la fois journalistique et quotidien, la quintessence d’une époque. Question difficile, Fridolin, tyrannique même. J’aime 89% de ce qu’ils ont fait. – Ysengrimus]
Fridolin said
Deux belles réponses. Et du 11% qui reste, tu peux nous sortir la chanson des Beatles que tu haïs le plus?
[Oh, incontestablement SHE’S LEAVING HOME. Horreur quétaine de texte et de composition avec des arrangements de violons lireux qui finissent de bien couler l’entreprise. Insupportable. Oh, oh, moi aussi, j’ai une question de connaissances pour toi, Fridolin. Malgré John, guitare rythmique, Paul, contrebasse, George, guitare soliste et Ringo, batterie, pourrais-tu me nommer la chanson des Beatles ou il n’y a ni guitare rythmique, ni guitare solo, ni contrebasse, ni batterie? Un de leurs très grand succès.]
Fridolin said
Non, pantoute. Tu viens de me coller, là. Pas facile ça.
[ELEANOR RIGBY. Il n’y joue qu’une section d’instruments à cordes classiques. – Ysengrimus]
Fridolin said
Bien que trop vrai!
Les chiens et leurs humains said
En ce qui concerne Eleanor Rigby, j’ose dire que la version de Aretha Franklin est infiniment supérieure à l’originale:
[Il n’y a pas à se mentir ici. Les chanteurs blancs dans ces idiomes, même quand ils produisent une œuvre originale comme le firent les Beatles, s’approprient et incorporent des dispositifs mis en place par les noirs. Tant et tant que quand des chanteurs noirs se réapproprient ces œuvres, c’est l’explosion de puissance et de beauté. On peut aussi citer le LET IT BE posé comme un chant funéraire noir dans le film ACROSS THE UNIVERSE. Une sorte de retour aux sources surhumain de majesté. – Ysengrimus]
Catoito said
Saisissant. On retrouve en effet soudainement le son noir profond dans ces balades populaires post-yéyé. J’en reste sans voix.
[Dans toute la musique pop anglo-saxonne, les noirs sont jamais bien loin… – Ysengrimus]
Égérie said
Des hommes absolument craquants. Votre Beatle favori, les filles?
Sissi Cigale said
Oh, George. Tellement yéyé mais tellement mystérieux en même temps. Il est mort en 2001, du cancer.
Chloé said
Je seconde, fortement. J’aimerais être le genre de femme que George aurait aimé.
Brigitte B said
John Lennon, le seul vrai génie profond du groupe.
[Je ne seconde pas. Je vois ici QUATRE génies profonds… – Ysengrimus]
Mura said
Une photo mortuaire, pour Sissi Cigale (il fait un peu beauf avec la moustache, mais bon)…
Sissi Cigale said
Oh, merci beaucoup, Mura. Je savais pas qu’il avait fait la première page du Time à sa mort…
Brigitte B said
Et moi, Mura?
Mura said
Une petite seconde.
Mura said
Birigitte B, on vous sert ici un « s’il avait vécu » visuel…
Brigitte B said
Merci, Mura. Ouf, que c’est triste.
Denis LeHire said
Moi c’est le summum du Yeah… yeah… (yéyé). Le reste, allez vous cacher!
Miranda Delalavande said
Le mot yéyé vient de Yeah… yeah…?
[Absolument. et le gabarit d’engendrement fut justement cette chanson SHE LOVES YOU de 1963, devenue un stéréotype musical. Il fut un temps, par la suite, où il n’était pas facile de chanter une balade Rock’n Roll sans caser un OH YEAH quelque part. Le nom du yéyé québécois et français est une reprise phonétique française de ce phénomène verbal, étroitement associé à toute cette mouvance musicale et culturelle du temps. – Ysengrimus]
Miranda Delalavande said
Bluffant.
[Tripatif. – Ysengrimus]
Cymbale said
Regarde les deux terribles soucoupes volantes sombres qui cernent ce monsieur… c’est d’elles que j’ai tiré mon pseudo internet, Ysengrim.
[Magnifique, Cymbale. – Ysengrimus]
Freluquet du Dimanche said
Moi c’est leur interprétation du Rock and Roll Music de Chuck Berry. Percutant.
[Je seconde. Note que j’ai longtemps pris le IT’S GOT A BACKBEAT, YOU CAN’T LOSE IT pour IT’S GOT A BLACK BEAT. YOU CAN BLUES IT… que je revendique encore comme un bel acte involontaire d’hallucination auditive créatrice. Ceci dit, les paroles de Chuck Berry sont magnifiques. Et ce traitement beatlesque est tout simplement sublime. – Ysengrimus]
Sissi Cigale said
Que mon George est mimi sur ce portrait.
[C’est la pochette de l’album BEATLES FOR SALE (1964). – Ysengrimus]
Brigitte B said
John… oh… John…
Sissi Cigale said
Je dois admettre, Brigitte B que votre John a le regard fort profond et brumeux sur ceci. Je sens que je vais la classer bon deuxième.
Brigitte B said
Moi, mon bon deuxième, c’est Ringo.
Piko said
Elle aime les bonnes abajoues, chez un homme, notre Brigitte B.
Vanessa Jodoin said
J’aimerais faire observer qu’Ysengrimus et madame Griffith font ressortir des aspects thématiques du film que d’autres médias négligent qui, eux, visiblement voient sans voir. Exemple de critique bien intentionnée mais passablement vide:
http://www.avoir-alire.com/quatre-garcons-dans-le-vent-le-retour-des-beatles-a-l-ecran
Un autre thème important de cette comédie (je viens juste de la visionner ici), c’est la féminisation de l’homme contemporain.
[Je seconde pleinement, même si ça non plus, ce n’est plus tellement visible aujourd’hui. C’était la terreur implicite du temps (et toujours tue) associée aux cheveux longs chez de jeunes hommes. Il y a d’ailleurs une scène dans le train où Lennon s’amuse à draguer un vieux réac, en lui envoyant des regards langoureux. Le vieux fulmine et il est évident que ce qui lui apparait (à lui, pas à nous, car nous perdons ces nuances avec le recul et les saillies de notre propre époque) comme insupportable, c’est un jeune homme qui se féminise. Cela lui suscite une révulsion convulsionnaire. Va falloir visionner le film pour retrouver cette courte séquence là… YouTube ne nous l’encapsule pas, celle-là. – Ysengrimus]
Vanessa Jodoin said
La séquence dont Ysengrimus parle, avec le « vieux réac », est à partir de la minute 5:45 du film fournit ici pas Sophie. Elle dure environ deux minutes (5:45-7:45).
[Exact. Observez bien John pendant cette double minute d’ironie juvénile. Le moment ouvertement dragueur est très furtif mais indubitable. Plus discret, Paul n’est pas en reste, du reste. Notre vétéran moustachu, élégant mais hautain, est cerné par la racaille yéyé androgyne! – Ysengrimus]
Le boulé du village said
Ben que trop vrai! Il lui propose un baiser! J’avais jamais vraiment remarqué. Bien vu, Vanessa.
Vanessa Jodoin said
Merci, Le Boulé.
Tuquon Bleu said
Oh, exact… Et cette façon qu’il ferme la fenêtre ou le radio de Ringo. Baveux, le vieux.
[Il se croit avec des enfants… les rédefinisseurs fondamentaux de toute une période culturelle, des enfants… – Ysengrimus]
Sylvie des Sylves said
En plus, le « vieux réac » du train n’est pas vraiment le premier venu, en ce sens qu’il est joué par le très prolifique acteur britannique RICHARD VERNON (1925-1997).
[Absolument exact. Un faux vieux chnoque deux ans plus jeune que mon père, en fait. – Ysengrimus]
Sylvie des Sylves said
Oui, oui! même les vieux sont jeunes, dans ce film!
Mirmille Marbre said
Bon, je me décide à poser la question. Que signifie l’expression A HARD DAY’S NIGHT?
[Littéralement LA SOIRÉE APRÈS UNE JOURNÉE DIFFICILE. Cela n’existe pas vraiment en anglais, hein, Mirmille. C’est du Ringo Babble. – ysengrimus]
Ysengrimus said
Tiens, juste pour vous, Mirmille, ma version française de la chanson A HARD DAY’S NIGHT. Vous pouvez même la chanter sur la musique.
Mirmille Marbre said
C’est-tu yéyé, en monde?
[Totalement. – Ysengrimus]
Tourelou said
Un grand mouvement artistique planétaire qui fît de cette génération des Beatlemaniacs insomniaques. Ça changeait du nazisme.
[… et du Maccarthysme… et de Lionel Groulx. – Ysengrimus]
Tourelou said
Effectivement ils ont marqué le début d’un temps nouveau. Ce film les montrent comme des gamins en foire, les chiens fous des débuts. Avec le temps chacun a gardé sa personnalité propre ce qui est fort heureux pour la force des influences du temps.
George m’a fait découvrir Ravi Shankar et ce merveilleux son de sitar philosophiquement Yogi, John le peace and love, le bed in… ben là. McCartney le band on the run baladif amoureux et Ringo la liberté des tams tams pif paf ding ching tarrrratatam ting… plus égocentrique, explosif de l’intérieur.
Quels hommes. Heureux je pense, ce démantèlement du groupe.
PanoPanoramique said
Excellente synthèse des trajectoires individuelles subséquentes, Tourelou.
[Je seconde. – Ysengrimus]
Pierre Lapierre said
Il parait que ça a été toute une job de restaurer ce film.
http://www.studiodaily.com/2014/08/beatlemania-in-black-white-restoring-a-hard-days-night-in-4k/