Pour la civilisation américaine, contre l’impérialisme américain
Posted by Ysengrimus sur 4 juillet 2011
James Dean rime pas avec John Wayne,
Saint-Denys Garneau est mort désossé…
Lucien Francoeur
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Un mot d’abord, pour faire changement, sur mon exergue ici. Ce sont des vers de Lucien Francoeur que l’on peut citer quand la question du recentrage socio-économique et de la déchéance impériale de l’Amérique est en cause. Hector de Saint-Denys Garneau (1912-1943), poète, peintre, homme grand, beau, riche, indolent, ayant tout pour lui, meurt pourtant à 31 ans des complications d’une maladie rhumatismale qui le laisse tout amaigri. Il est la grandeur fondamentale de l’Amérique, hautaine, fugitive, fragile et fatale… James Dean (1931-1955), bien, cela ne rime pas avec John Wayne (1907-1979)… Cela s’entend au son mais aussi au sens. Dean ado révolté mort jeune. Wayne cow-boy réac (genre Reagan) mort vieux. Trois pôles antinomiques du fait américain. La jeune Amérique meurt jeune. La vieille Amérique réactionnaire dure et dure. Sa dimension impériale s’enfle, sa dimension civilisationnelle se désosse. Il est plus que temps d’inverser ça un petit peu. Ça ne rime pas, et ne rime à rien.
Car maintenant, je vais vous dire un truc. Je ne crois pas vraiment à la connerie américaine et je suis aussi pro-américain pour l’intelligence sagace, la rouerie matoise, la lucidité, le réalisme, la richesse ethno-culturelle, la simplicité intellectuelle sans complexe, la saine et fluide cordialité, la langue bien pendue, la vis comica, la sagesse sourde de ce nouveau monde virulent, critique, souple et libre… que je suis anti-impérialiste (ce qui m’oblige à brasser les américains de temps en temps, si tant est qu’ils s’en soucient…). Les impérialistes américains sont fondamentalement bellicistes, militaristes, ploutocrates et bêtes (je vous passe les sempiternelles ritournelles des guerres de théâtres des temps passés et présents, Vietnam, Afghanistan etc…), ce sont leurs moyens titanesques qui, malgré la susdite bêtise et inénarrable incurie, les tiennent en place encore pour un temps. Et, par delà les fausses rédemptions politiciennes, l’intelligence des américains, qui est ailleurs, ne se mesure nullement à l’aune de la sottise épaisse de leur impérialisme… Je suis pour la civilisation américaine, contre l’impérialisme américain et archi-contre l’idée fixiste implicite que ces deux aspects sont inséparables. L’histoire est en train de mettre une cassure de plus en plus nette entre l’Amérique de demain et son impérialisme auto-sanctifié d’hier. Ça fait mal mais ça s’en vient. Nous, et notre bon voisinage tant mondial que panaméricain, nous en porterons tous beaucoup mieux quand ce divorce sera consommé. Un jour viendra…

Le détroit de Taiwan (photo satellite du UCLA Asia Institute)
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L’impérialisme américain craque dans tous ses maillons. On nous bassine bien avec le Moyen-Orient mais des maillons faibles de l’impérialisme américain, il y en a d’autres, et pas des petits. Un cas d’espèce peu publicisé, par exemple, c’est celui de Taiwan. La Chine continentale monte en puissance et alors, comme par hasard, la tension taiwanaise rejaillit épisodiquement. Sauf que… attention ici. C’est chinois donc c’est subtil. Simplisme grossier s’abstenir. Lors de la première (1955) seconde (1958 – sous Eisenhower) et troisième (1995 – sous Clinton) crise du détroit de Taiwan, les porte-avions US se sont portés directement et concrètement au secours de la ci-devant République de Chine (Taiwan). De nos jours, on semble plutôt tendre à opter pour une formule plus ambivalente: on vous vend par avance du matos pour soldoques et bruits de bottes (terrestres – ceci N.B.), mes bons taiwanais, et négociez ensuite vos affaire par vous-même… entre vous, ni plus ni moins. Cette fois-ci, c’est cash & carry, donc, en fait. Signal implicite et feutré: ne comptez pas sur nous pour aller faire nager des brasses belliqueuses ou symboliques à nos flottes dans le détroit de Taiwan pour vous tirer de la nasse de ce siècle nouveau. Mon pronostic: sous couvert de les armer (un peu), les USA larguent en fait la République de CHINE ou CHINE nationaliste (Taiwan). Sous l’ergotage et le plastronnage à la Fonzie couve son contraire veule, la concession. Ce n’est pas du Eisenhower, ça. Je vous en passe mon carton. Pourquoi le nom très officiel de cette île est-il CHINE au fait… Demandez aux autorités de Pékin, ils vont bien éclairer votre lanterne sur la question. Chine ça veut dire Chine, non? C’est pas du chinois ça… On ne va pas faire péter la planète pour ça… C’est à suivre attentivement, cette montée toute ordinaire de la vraie de vraie Chine. La subreptice mise en place de l’Amérique post-impériale nage sinueusement, entre autres, dans le détroit de Taiwan… Oh, oh, je le redis. L’impérialisme américain a sauté par-dessus son requin en mer de Chine, et partout ailleurs. TO JUMP THE SHARK (sauter par-dessus le requin), cela fait référence au feuilleton HAPPY DAYS. Comme tous les feuilletons populaires de l’Amérique impériale, HAPPY DAYS s’amplifie, se magnifie, s’hypertrophie, en rajoute. Puis un beau jour de 1977, dans une scène restée iconique, on nous présente justement Fonzie (un des persos les plus populaires du feuilleton) sautant par-dessus un requin en skis nautiques. Fracture, perte subite de magie, yeux qui se dessillent. Là HAPPY DAYS a charrié trop loin et le saut de Fonzie au dessus du requin marque le moment où ce feuilleton, jadis plaisant, crédible et valide, bascule dans la pantalonnade, le ridicule, le grotesque, l’inepte, l‘incohérent. Et c’est le déclin irréversible dont la borne initiale est à jamais marquée par Fonzie sautant par dessus le requin en skis nautiques. Sauter par dessus le requin est aujourd’hui une expression idiomatique américaine encapsulant: «Charrier trop loin, dépasser les bornes du tolérable et entrer en déclin». L’impérialisme américain a sauté par-dessus son requin et c’est la civilisation américaine qui se prend tout le discrédit dans la gueule.

Traduction: «J’ai vu Fonzie sauter par-dessus le requin». Interprétation symbolique: j’ai vu le spectacle impérial US en faire autant…
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Aussi, justement, conséquemment, de plus en plus, on va devoir observer l’Amérique avec d’autres lentilles. On va devoir l’appréhender non plus dans sa généralité impériale si flatulente mais bel et bien dans sa spécificité civilisationnelle si truculente. Cela nous obligera, par exemple, à observer mille particularités et curiosités, dont la suivante. L’impérialisme US, bouteur ne faisant habituellement pas dans la dentelle, s’est planté lamentablement dans l’exportation internationale d’un de ses objets culturels pourtant majeurs: ses sports. Le baseball, le football américain, le hockey sur glace, même le basketball, immenses pour les ricains, le reste de la planète s’en tape totalement ou quasi-totalement. Et le foot/soccer, qui est désormais LE sport universel, les ricains y perdent leur latin et s’y mettent tardivement et sans joie réelle. C’est quand même curieux, ça, quand on y songe une minute. Non-impérial en diable aussi, pour faire un peu changement. De fait, une part significative de la spécificité intellectuelle (notez ce mot) américaine se canalise dans ses sports. C’est que ceux-ci sont un trait tellement typiquement US… bien plus que la musique, la littérature et le reste. Le sportif américain est voué à sa non-universalité, ce qui place sa spécificité (folklorique et philosophique inclusivement) en un singulier et saisissant relief. Et j’en veux pour preuve ultime, le remarquable opus suivant: Yogi BERRA, The Yogi Book – I really didn’t say everything I said, Workman Publishing, New York, 1998, 127 p. La civilisation américaine non-impériale est là (entre autres) et nous attend, biscornue, sapientale et clownesque.
Peter Lawrence Berra dit Yogi Berra (1925-2015) fut receveur pour les mythiques Yankees de New York de 1946 à 1963. Il fut un de ces innombrables joueurs en pyjama rayé qui hantent le panthéon des figures incroyables du baseball majeur (il portait le numéro 8, retiré depuis, et, fait crucial, le personnage de dessin animé Yogi Bear fut nommé d’après lui, pas le contraire). Un mot brièvement sur sa fiche. Frappeur, Yogi Berra tint une moyenne au bâton très honorable de .285. Pour obtenir ce chiffre, au fait, vous divisez simplement le nombre de coups de bâtons fructueux par le nombre de présences au marbre. Si un joueur se présente au marbre 20 fois et frappe la balle correctement huit fois (8/20 soit 40%), il se retrouve avec une moyenne au bâton de .400 et… finit catapulté au Temple de la Renommée s’il tient cela en carrière (le monstrueux Babe Ruth, le titan des titans du baseball majeur tint une moyenne globale de .342). De plus, Yogi Berra cogna 359 coups de circuits en carrière (Babe Ruth en cogna 714). Encore une fois: honorable. En défensive, Yogi Berra fut un receveur talentueux qui, entre autres exploits, fut justement le receveur de la fameuse partie parfaite lancée par Don Larsen lors de la Série Mondiale de 1956 contre les Dodgers de Brooklyn. On aura compris qu’une partie parfaite se réalise quand, oh merveille, aucun des 27 frappeurs (3 par manche de jeu avec 9 manches dans une partie) de l’équipe adverse n’arrive à frapper la balle que vous lancez/recevez. Berra fut intronisé au Temple de la Renommée du Baseball Majeur en 1972. Après une carrière de gérant moins fructueuse s’étalant cahin-caha jusqu’en 1989, Yogi Berra prit une retraite paisible et l’affaire aurait pu en rester là, avec un mérite sportif aussi parfaitement incontestable que solidement circonscrit au petit monde des grands stades.

Yogi Berra, receveur de baseball et… réceptacle philosophique
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Mais non, cet homme peu instruit, jovial, simple et spontané, allait devenir, presque sans s’en rendre compte et quasiment malgré lui, l’un des héros populaires les plus bizarres et les plus originaux de l’Amérique du 20ième siècle. Et qui plus est un héros intellectuel… En effet, Yogi Berra est à l’origine d’une série d’environ 70 aphorismes populaires (les fameux Yogismes, tous colligés dans le petit ouvrage que je vous mentionne ici) qui font de lui l’un des penseurs (absolument sans ironie) les plus cités par ses compatriotes. Son ami et ancien confrère avec les Yankees Joe Garagiola nous dit ceci, sur cette figure tellement, mais tellement éminement et fondamentalement américaine, dans la préface de l’ouvrage (je traduis – P.L.):
On peut bien rire et se prendre la tête quand Yogi dit quelque chose de curieux comme «Tant que c’est pas fini, c’est pas fini», mais vite on se rend compte que ce qu’il dit est tout à fait cohérent. Et on en vient à utiliser ses paroles nous-mêmes car, finalement, elles s’avèrent un mode d’expression parfaitement adéquat pour les idées spécifiques auxquelles nous pensons.
De fait, la clef du mystère des Yogismes, c’est la logique toute simple de Yogi. Il emprunte peut-être une route distincte de celle que nous emprunterions pour raisonner, mais sa route est la plus rapide et la plus vraie des routes. Ce que vous diriez en un paragraphe. Il le dit, lui, en une seule phrase.
(p. 5)
La transmission populaire des aphorismes de Yogi Berra, via un colportage oral et médiatique s’étalant sur plus d’un demi-siècle, avait, avant la publication de ce petit ouvrage définitif, connu un certain nombre de brouillages et de distorsions regrettables. On imputait à Yogi Berra toutes sortes de citations farfelues, peu cohérentes, souvent excessivement ridicules et clownesques, d’où le sous-titre de l’ouvrage: J’ai pas vraiment dit tout ce que j’ai dit (pour dire: je n’ai pas vraiment dit tout ce qu’on m’impute – mais le fait est que je reste quand même présent aux aphorismes qu’on m’impute et que je n’ai pas textuellement dit – Ouf, Joe Garagiola a raison, la formule de Yogi surprend, mais elle est bien plus rapide). Un petit nombre des aphorismes de Yogi Berra sont intraduisibles parce qu’ils jouent sur des effets de sens spécifiques à la langue anglaise. Mais la majorité d’entre eux se transpose parfaitement en français (ou dans toute autre langue), ce qui garantit sans conteste leur impact de sagesse. Citons-en six, sublimes :
Quand vous arrivez à une croisée des chemins, eh bien, prenez la
(p. 48)Si le monde était parfait, il ne serait pas
(p. 52)Si vous ne pouvez l’imiter, évitez donc de le copier
(p. 63)On arrive à observer énormément simplement en regardant
(p. 95)L’avenir n’est plus ce qu’il était
(pp. 118-119)Tant que c’est pas fini, c’est pas fini
(p. 121)
Chacun des quelques 70 aphorismes est cité dans sa formulation propre et replacé dans le contexte verbal qui fut celui de son émergence spontanée initiale. L’ouvrage remarquable que je vous recommande ici se complète de la préface de Joe Garagiola (pp 4-5), d’une introduction très sympathique écrite par les trois fils Berra (pp 6-7), de photos et de commentaires d’amis et d’anciens collègues de ce surprenant philosophe vernaculaire. Et, pour le pur plaisir, une grande photo de famille nous présente (pp 124-125) les enfants et les petits enfant du Sage, avec un aphorisme numéroté par personne. C’est ainsi que l’on apprend qu’une de ses petites filles du nom de Whitney aurait dit un jour:
Comment puis-je la retrouver si elle est perdue?
(p. 125)
Eh bien… la sagesse inouïe de Yogi Berra, elle, n’est plus perdue. Ce petit ouvrage délicieux la retrouve. Et, justement, oh que justement, c’est toute l’Amérique cogitante qui y percole. Ne cherchons plus ses philosophes, ils sont à se courailler, en ricanant comme des sagouins et en pensant à leur manière, autour de tous les losanges de baseball, connus et méconnus, de ce continent incroyable… Alors? Alors, quand leurs grandes bourgeoisies criminelles et véreuses auront fini de tuer des gens inutilement pour engraisser leurs consortiums de pétrole et d’armes, les modestes représentants de la civilisation américaine ne vont pas se pulvériser. On saura bien les retrouver, pimpants, sagaces, toniques, naturels, contemplativement braqués sur le Field of dreams, apaisé et post-impérial, vers lequel, comme les Britanniques, comme les Français avant eux, NOS Américains se dirigent inexorablement. L’apophtegme Les USA peuvent ENCORE faire de grandes choses (Barack Obama dixit), affirmé ici sur les questions intérieures, rejoint le plus souffreteux Les USA peuvent ENCORE indiquer la voie (Barack Obama toujours dixit), affirmé par le premier président américain du 21ième siècle, dans plusieurs rencontres internationales. C’est comme ma vieille maman, hein, elle peut ENCORE s’alimenter seule… Sentez-vous la conscience post-hégémonique exprimée par ce tout petit ENCORE? J’approuve ET le déclin impérial ET la continuité civilisationnelle que formule ce Sweet Encore… Le président Obama manifeste d’ailleurs un autre exemple vraiment patent de cette dualité du déclin bourgeois et de la continuité de masse de sa civilisation, quand il affirme qu’il veut se remettre à taxer les millionnaires, milliardaires et autres proriétaires d’avions à réaction privés. En effet, ce faisant, Obama prive ouvertement ses commettants de la doctrine économique sous-tendant ce nouveau type de choix politiques. Il subjectivise l’analyse en mettant un focus excessif sur les milliardaires, les Lex Luthor, les propiétaires d’avions à réaction privés, les individus riches (qu’on rabroue). Or, dans le mouvement, Obama nous annonce aussi qu’il va priver TOUTE l’industrie pétrolière de la pause fiscale de l’ère Bush/Chevron. Cela signifie que cette administration ne croit plus que ce segment industriel majeur utilise ses profits colossaux pour réinvestir productivement (la fonction habituelle d’une pause fiscale). Flagornage populiste à part, c’est toute une analyse critique du capitalisme industriel privé qui se profile ici. Ah, Obama fait explicitement l’annonce de la fin des niches fiscales du secteur pétrolier mais, adroit orateur, il la noie dans le rabrouage des Lex Luthor, en gardant ses conséquences profondes encore bien cachées. Je vous le dis, grands et petits, les indices de ce genre se multiplient. C’est que la civilisation américaine ne s’avoue tout simplement pas encore à elle-même qu’elle œuvre ouvertement à la dissolution de son impérialisme. Et c’est aussi que, ben, que voulez-vous… l’avenir n’est plus ce qu’il était (Yogi Berra).

Yogi BERRA, The Yogi Book – I really didn’t say everything I said, Workman Publishing, New York, 1998, 127 p.
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Paru aussi dans Les 7 du Québec
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Le Gaïagénaire said
Dans dix ans, je serai mort, alors!
Cependant, le problème me semble être l’impérialisme bancaire basé sur l’Argent-Dette et la socialisation des dettes nationales. Les parasites font payer leurs déplacements et autres par les peuples-esclaves machiavélique!
B.O. est un produit de l’École de Chicago. Observons ce qui se fait sous sa présidence plutôt que ce qu’il dit.
L’Islande nous donne un exemple à suivre.
En toute déférence.
Le Gaïagénaire said
http://larouchepac.com/print/18750
Obama Out to Kill Americans
July 13th, 2011 • 8:14 AM
Reports are now circulating that one of Obama’s proposals to slash trillions from the U.S. budget is to raise the eligibility age for Medicare from 65 to 67. This would mean that approximately 7 million Americans would be denied Medicare coverage when the program phased in after 2013.
This is but one of Obama’s offers to kill off portions of the American population on behalf of Wall Street and London. While Obama and the Republicans are playing the phoney game of « cuts vs. taxes, » the Republicans have staged repeated walk-outs from the negotiations, letting Obama lay out his plan to destroy the general welfare without even consulting the Democratic leadership in the Congress.
The Kaiser Foundation estimated that raising Medicare eligibility to 67 would also cost about $5.6 billion in out-of-pocket costs to the American people. Besides the costs to those who lose Medicare directly, the rates for those under 65 would rise, because they would be added to the pool on the new « exchanges » created by the Obama health plan, and Medicare Part B rates to those over 67 would rise for the same reason. Costs to employees would rise by about $4.5 billion, and costs to states would rise by nearly $1 billion, even as they are all facing bankruptcy. Federal « savings » (i.e., blood money) would supposedly be about $124 billion over seven years — only $18 billion per year on average.
Is it worth killing American citizens to attempt to liquidate an empire’s illegitimate gambling debt?
Now, more than ever: Glass Steagall, or Die!
Tibert-le-chat said
Bonjour bonjour! Voici, mon commentaire:
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John Wayne est un excellent représentant métaphorique de l’Amérique réac, « dure », pour une autre raison non-mentionnée dans l’article: il a vécu longtemps, certes, surtout par rapport à James Dean, mais sa vie a été considérablement raccourcie par deux facteurs aussi importants qu’ironiques:
Ayant fumé toute sa vie, il a passé ses quinze dernières années avec seulement un poumon;
En 1956, le film The Conqueror, mettant en vedette John Wayne, a été tourné à proximité d’une ancienne zone de tests nucléaires. Il est spéculé que ce film a contribué à la pléthore de cancers que monsieur Wayne a développé au cours de sa vie.
Même John Wayne n’échappa pas au capitalisme et au militarisme américains. Preuve peut-être que même la droite souffre de ses conneries…
Jimidi said
Très intéressant ; bravo !
Tourelou said
Votre excellent article me rappelle comme mon père se méfiait des Américains, pour un pays si proche du Québec il disait que notre indépendance était menacée par le rêve Américain de nos voisins. Jamais il n’aura osé nous faire traverser la frontière US.
»Homme peu instruit, jovial, simple et spontané », comme Yogi, c’était lui mon héro.
jimidi said
J’espère qu’on ne me tiendra pas rigueur de l’aspect anecdotique de mon commentaire, au regard de l’essentiel du propos tenu par l’article, mais je trouve fascinant que «sauter le requin» ait pu passer (si j’ai bien compris) dans le langage courant. Autrement dit, qu’une expression liée à une série télé soit passée dans la langue pour signifier quelque chose comme «le début de la fin». On est, me semble-t-i, dans autre chose que le simple copié-collé auquel nous assistons ici assez souvent, par exemple avec le «C’est ce-là, oui» du film Le Père Noël est une ordure ou les «Merki» et «c’est guénial» repris d’Elie Semoun (un humoriste), le «Mais bien sûr!» piqué dans une pub montrant une marmotte emballant du chocolat dans du papier d’alu, le «Dites moi pas que c’est pas vrai!» piqué à Jamel Debbouze et bref, dans autre chose que les expressions – mais ici reprises littéralement – qui émaillent les conversations à la suite du succès de tel ou tel film, de tel ou tel sketch. D’ailleurs, je ne vois ni d’exemple français comparable à ce «J’ai vu Fonzie sauter le requin» ni de série télé assez consensuelle pour que le phénomène puisse avoir lieu. Il faut croire qu’ici le génie de notre langue vit moins dans une lampe cathodique…
[On s’en approcherait peut-être avec l’expression CORBEAU pour désigner un maître-chanteur, anonyme ou non, mais c’est encore verbal, linguistique. Par contre je t’assure que j’entends des voix qui me disent que ce que vous perdez dans l’entertainment, vous le regagnez en histoire. Et alors là, bien, ton Paul, IL SE PREND POUR JEANNE D’ARC en faisant cela, et là, oh, oh, on est très proche de l’action du Fonz décrite dans ses conséquences et passée ainsi en idiotisme… Victoire, victoire… Une VICTOIRE À LA PYRRHUS possiblement mais qui fait quand même FRANCHIR LE RUBICON à la réflexion française sur cette question piquante, pas anecdotique du tout du reste, car elle est un révélateur ethno-culturel non-négligeable, comme ton intervention l’a bien détecté. – Ysengrimus]
Sally Vermont said
En gros ce que vous nous dites, c’est: YANKEE, STAY HOME!
[Plutôt, oui… — Ysengrimus]
Robert Bibeau said
Je crois que j’ai compris ce que tu ne veux pas écrire
Tu es pour l’Amérique prolétarienne d’en bas et contre l’Amérique impérialiste d’en haut – les deux étant TOTALEMENT INCOMPATIBLE, même si certains américains ne le savent pas encore — ça viendra.
J’ai exactement le même amour pour l’Amérique des quartiers ouvriers et de la misère que toi et la même haine profonde pour les richards crasseux qui périront avec leurs tanks – leurs avions et leurs bombes – espérant qu’ils ne nous entraînent pas dans leur apocalypse.
Et ça, ce sont mes potes d’en bas qui s’en chargeront.
Robert Bibeau
[La bourgeoisie américaine se dédouble d’une classe d’intendants impériaux. Quand ils cesseront de dicter au monde son comportement, tout ira fort mieux. Mais il est probable que c’est qu’alors ils auront été engloutis dans leur propre lutte de classes… — Ysengrimus]
Do said
La CIVILISATION américaine a été construite avec des bras d’esclaves noirs déportés depuis l’Afrique sur un territoire intégralement volé aux Indiens en les tuant tous.
Bien à toi,
Do
[Cela rehausse solidement, justement, le mérite des noirs et des aborigènes (ces derniers pas tous disparus, du reste, et de plus en plus présents à la civilisation américaine en devenir). — Ysengrimus]
Estelle said
Ouin, bien là, je dois dire que ce texte me jette en bas de ma chaise! Mais il me fait comprendre l’importance d’une réelle communication où les mots sont d’une importance capitale. Mais de nos jours, avec des psychologues et/ou sportif et/ou du commun des mortels qui interprètent ce qu’ils veulent bien interpréter, il y a une URGENCE CAPITALE ($) et (❤) de la vie et des droits fondamentaux aux retours avec CÉLÉRITÉ des valeurs humaines et des droits des humains. Et de là viens encore plus l’urgence de « japper », « hurler », « marteler » les mots car ces sportifs (psychologue à cinq cents ou politiciens…) qui n’ont uniquement comme valeurs que le capital et qu’une simple phrase pour tout expliquer mais qui n’expliquent rien, là, il est capital de japper et d’utiliser des vomissements de mots pour se débarrasser de nos maux. Je ne sais si j’ai bien ingéré la lecture mais c’est ce que j’en retiens. Merci! Bonne journée.